Transparency Rwanda (TI-R) est revenu sur une recherche conduite par la Commission de la Fonction Publique chargée de recrutement des agents de l’Etat. Selon elle, le fait qu’il y a eu des abstentions dans les réponses données par les personnes interrogées, cela sous-entend que la corruption attaque aussi cette institution.

En effet, cette recherche a dégagé que 70.9% des personnes interrogées se sont déclarées satisfaites des conditions transparentes mises en place pour le recrutement des agents de la Fonction publique au Rwanda.

La même Commission a montré un taux d’abstention de personnes interrogées qui n’ont pas voulu s’exprimer sur ce sujet.

"Cette abstention est une réponse on ne peut plus claire en soi. Une telle attitude de la part d’une personne interrogée veut dire le manque de transparence dans la procédure", a confié Marie Immaculée Ingabire, Présidente de TI-R qui trouve que logiquement quand il y a suffisamment de transparence dans tut ce qu’on fait, on s’exprime librement.

Quand bien même elle soupçonne une certaine corruption dans le recrutement de la main d’oeuvre, Mme Ingabire apprécie le fait que dans la passation des tests de recrutement, de nouvelles infrastructures accroissant la transparence ont été introduites dont la caméra surveillance lors de la seconde partie du test qu’est l’interview.

Le rapport de la recherche commandée par la Commission de Recrutement de la Fonction Publique a dégagée que 13.5% des personnes interrogées dans leur état de chômage ont dit que pour être reçu au test il faut avoir donné des pots de vin. 2% des agents interviewées ont affirmé avoir corrompu les examinateurs pour entrer dans leurs fonctions actuelles.

La Présidente de TI-R a l’espoir qu’avec l’utilisation d’appareils informatiques de surveillance, la corruption dans ce domaine de recrutement se réduira de plus en plus.