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Trêve en Syrie : entre espoir et méfiance

Redigé par IGIHE
Le 12 septembre 2016 à 08:39

CESSEZ-LE-FEU – La trêve en Syrie négociée par la Russie et les Etats-Unis doit entrer en vigueur lundi après avoir été acceptée par le régime de Bachar al-Assad. Mais l’opposition affiche ses doutes après de nouveaux raids meurtriers sur les zones rebelles.
Les combats en Syrie vont-ils enfin s’interrompre ? Énième tentative pour mettre fin à des violences – qui, en l’espace 5 ans, ont provoqué la mort de plus de 290.000 personnes – l’accord russo-américain sur un cessez-le-feu approuvé par Damas est censé (...)

CESSEZ-LE-FEU – La trêve en Syrie négociée par la Russie et les Etats-Unis doit entrer en vigueur lundi après avoir été acceptée par le régime de Bachar al-Assad. Mais l’opposition affiche ses doutes après de nouveaux raids meurtriers sur les zones rebelles.

Les combats en Syrie vont-ils enfin s’interrompre ? Énième tentative pour mettre fin à des violences – qui, en l’espace 5 ans, ont provoqué la mort de plus de 290.000 personnes – l’accord russo-américain sur un cessez-le-feu approuvé par Damas est censé débuter lundi en fin de journée pour coïncider avec l’Aïd el-Adha, la fête musulmane du sacrifice.

Mais la circonspection domine après l’échec de toutes les initiatives diplomatiques menées depuis cinq ans et demi pour mettre fin à un conflit ayant aussi entraîné l’exode de millions de Syriens.

Un accord soutenu par la France, l’Iran ou la Turquie

L’accord négocié par les Américains, qui soutiennent des rebelles dits modérés, et les Russes, alliés du président Bachar al-Assad, a jusqu’à présent été accepté par le régime et ses alliés. L’Iran, son principal soutien régional, l’a ainsi salué dimanche.

La Turquie, qui mène depuis la fin août une offensive dans le nord de la Syrie contre Daech et les Kurdes, la Grande-Bretagne, la France et l’Union européenne ont également salué cet accord.

L’opposition reste sceptique

Les opposants politiques en exil et les groupes rebelles n’ont quant à eux pas encore fait part de leurs positions officielles, même si de premières réserves se faisaient déjà entendre. Leur réponse définitive pourrait être influencée par la série de raids aériens meurtriers ayant eu lieu samedi.

Ces frappes ont tué au moins 62 personnes, dont 13 enfants, dans la ville rebelle d’Idleb, et une trentaine d’autres à Alep et dans sa province. Les avions auteurs de ces raids n’ont pas pu être identifiés.

Un premier pas vers une transition politique ?

Outre la mise en place d’une aide humanitaire, l’un des objectifs de l’accord est de créer, selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, un "centre conjoint" russo-américain pour les opérations militaires. S’il voit le jour, il sera destiné à coordonner d’éventuelles frappes des deux puissances contre les jihadistes, et particulièrement ceux de Daech.

Jusqu’à présent, la coopération entre les deux puissances s’est limitée à l’établissement d’une cellule d’échange d’informations sur les opérations aériennes qu’elles mènent en Syrie. Une mesure prise notamment pour éviter tout incident entre leurs appareils.

Washington et Moscou semblent avoir un but commun : la destruction de DaechPascal Boniface, directeur de l’IRIS

L’enjeu est donc de taille. Comme le rappelait samedi sur LCI Pascal Boniface (voir vidéo ci-dessous), directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), "Washington et Moscou semblent avoir un but commun : la destruction du groupe État islamique." Ce même objectif pourrait selon lui ouvrir la voie à un accord sur une transition politique avec un maintien du régime sans Bachar al-Assad.

Avec lci.fr


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