Tuberculose : le Rwanda n’est pas concerné par l’avertissement de l’OMS sur les tests sanguins non fiables

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Le 22 juillet 2011 à 12:38

Depuis mercredi, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel qui interdit l’utilisation des tests sanguins pour diagnostiquer la tuberculose. Ces tests conduisent souvent à des erreurs de diagnostic ou de traitement et peuvent entraîner des problèmes de santé publique, declare l’OMS.
Contacté, le Dr Michel Gasana, directeur du département chargé de lutter contre la tuberculose au sein du centre biomédical rwandais (Rwanda biomédical centre), a dit que le Rwanda n’est pas concerné par cet (...)

Depuis mercredi, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel qui interdit l’utilisation des tests sanguins pour diagnostiquer la tuberculose. Ces tests conduisent souvent à des erreurs de diagnostic ou de traitement et peuvent entraîner des problèmes de santé publique, declare l’OMS.

Contacté, le Dr Michel Gasana, directeur du département chargé de lutter contre la tuberculose au sein du centre biomédical rwandais (Rwanda biomédical centre), a dit que le Rwanda n’est pas concerné par cet appel de l’OMS, car il n’a jamais procédé à ces tests [sanguins].

Pour détecter la tuberculose, les hôpitaux et centre de santé du Rwanda, procèdent aux tests microscopiques des crachats des patients, à la radiographie et à la culture des crachats au laboratoire.

Les tests sanguins utilisés ailleurs, analysent les anticorps et les antigènes contenus dans le sang, au moins 2 millions de prévalences chaque année et la moitié d’entre ces tests pourraient produire des faux résultats a souligné Karim Weyer qui travaille à l’OMS.

Le directeur de stop tuberculose à l’OMS, Mario Raviglione, avance que le recours à ces tests « constitue une perte de temps et de ressources » parce qu’ils conduisent à des faux diagnostiques ».

« Nous appelons les gouvernements à interdire l’usage de ces tests », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Les sociétés qui continuent à commercialiser ces tests vendraient en connaissance de cause des produits défectueux. L’OMS ignore cependant combien de personnes sont décédées en raison de ces tests non fiables, utilisés depuis les années 1990, a précisé Mme Weyer.

Les cas de tuberculose recensés au Rwanda cette année varie entre 7000 et 8000 patients, selon le Dr Michel Gasana.

Il a ensuite mentionné que la régulation au Rwanda en cette matière est conforme aux normes de l’OMS.

Les outils de diagnostic sont majoritairement fabriqués dans les pays industrialisés, notamment en Australie, au Royaume Uni, au Canada, en France, en Allemagne, en Italie et aux Etats-Unis, mais également dans les grandes économies émergeantes comme la Chine ou l’Inde.

Une des raisons pour lesquelles ces tests non fiables sont vendus, selon Mme Weyer, est le manque de régulation dans ce secteur.

« Il s’agit d’un marché qui rapporte plusieurs millions de dollars en vendant des tests de qualité inférieure aux résultats non fiables. Le marché pour ces produits n’est pas en Europe ou aux Etats-Unis, mais dans les pays en développement », a-t-elle souligné.

« Les sociétés envoient (ces tests) vers les pays en développement qui n’ont qu’un cadre législatif faible ou inexistant », selon la responsable de l’OMS.

Photo : Radiographie d’un thorax d’un tuberculeux


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