Ukraine-France : à la fin, ce sont toujours les grosses nations qui passent les barrages

Redigé par Huffington Post
Le 15 novembre 2013 à 10:24

FOOTBALL - Il y a 20 ans, presque jour pour jour, l’équipe de France connaissait le plus grand traumatisme de son histoire. Le 17 novembre 1993, face à la Bulgarie au Parc des Princes, les Bleus laissaient filer la qualification à la dernière seconde pour la Coupe du monde 1994.
A l’époque, point de barrages et de seconde chance : les deux premières équipes de chaque poule de la zone Europe étaient directement qualifiées pour le Mondial. La France avait terminé troisième.
Mais depuis les (...)


FOOTBALL - Il y a 20 ans, presque jour pour jour, l’équipe de France connaissait le plus grand traumatisme de son histoire. Le 17 novembre 1993, face à la Bulgarie au Parc des Princes, les Bleus laissaient filer la qualification à la dernière seconde pour la Coupe du monde 1994.

A l’époque, point de barrages et de seconde chance : les deux premières équipes de chaque poule de la zone Europe étaient directement qualifiées pour le Mondial. La France avait terminé troisième.

Mais depuis les qualifications pour la Coupe du monde 1998, la FIFA a élargi cette zone Europe, de 35 à 50 équipes. Résultat, davantage de groupes -neuf au lieu de six- mais avec un seul qualifié direct. Les huit meilleurs deuxièmes s’affrontent eux en barrages aller-retour, comme c’est le cas de la France ce vendredi 15 novembre en Ukraine (match aller, 20h45).

Les Bleus, qui n’ont plus raté de Coupe du monde depuis cette fameuse déconvenue, n’ont-ils rien à craindre de cette échéance couperet ? Si on regarde en arrière, on peut effectivement être optimiste. C’est simple, depuis la mise en place de ces barrages, pour le Mondial 1998, aucune grosse nation européenne n’a jamais été éliminée dans cette phase. A croire que dès qu’il y a un enjeu colossal, tant on sait que la participation à une Coupe du monde est primordiale pour un pays -au niveau sportif mais aussi économique, médiatique ou pour le moral des citoyens-, les équipes phares savent se transcender.

Espagne, Allemagne et Italie ont connu les barrages

Quelques exemples pour illustrer cela.

En 1997, l’Italie s’en sort de justesse face à la Russie (1-1, 1-0). Quatre ans plus tard, c’est l’Allemagne qui se défait de l’Ukraine -tiens, tiens- (1-1, 4-1) et se qualifie pour le Mondial au Japon et en Corée du Sud :

En 2005, l’Espagne, qui à l’époque n’avait pas encore entamé son fabuleux triplé (Euro 2008-Coupe du monde 2010-Euro 2012), disposait sans trembler de la Slovaquie (5-1, 1-1) :

Enfin, comment ne pas oublier cette qualification étriquée de l’équipe de France il y a quatre ans contre l’Irlande. Vainqueurs 1-0 à l’aller sur un but d’Anelka, les Bleus avaient tremblé jusqu’au milieu de la prolongation au retour au Stade de France, et ce but de Gallas... bien aidé sur l’action par la main flagrante de Henry, qui allait par la suite faire polémique dans le monde entier :

L’inconscient collectif

Mais qu’est-ce qui motive à ce point les troupes dans ces matches particuliers ? L’humiliation redoutée d’une élimination ? La peur de rater la compétition ultime ? La crainte d’un acharnement de la presse ? Sans doute un peu de tout cela à la fois. Sans oublier cette petite part d’inconscient, qui joue à plein lors d’une telle échéance, comme le sous-entend Pierre Mankowski, l’adjoint de Raymond Domenech, avant le France-Irlande de 2009, sur 20minutes.fr : toute l’équipe était "très concentrée, appliquée, à l‘écoute de tout. C’est évident. Tout le monde pensait à ce match, plus qu’à n’importe quel autre".

Avec ça, on peut ajouter que depuis quelques jours, tous les acteurs sans exception ou presque font bloc autour de l’équipe de France. Que ce soit les champions du monde 98...

... ou les acteurs de la Ligue 1...

... c’est avant tout "l’union sacrée" qui domine.

De quoi envoyer des signaux positifs et rassurer les joueurs, dont certains n’ont pas vraiment été épargnés ces dernières semaines. Il y a encore peu, tout le monde envoyait Benzema -qui ne marquait plus depuis une éternité- au pilori, quand Evra se faisait lyncher publiquement pour ses propos sur Pierre Ménès et trois autres consultants footballistiques.

Enfin, et peut-être que les pontes de la Fédération en ont touché deux mots à Franck Ribéry et ses camarades : en cas d’élimination, la FFF devrait enregistrer une baisse comprise entre 1,5 et 2,5 millions d’euros de ses recettes sponsoring...

Vous l’aurez compris, si les Bleus ne passaient pas ce barrage, en plus de vous enlever une part de frisson non négligeable au mois de juin prochain, ils entreraient donc dans l’histoire du football en devenant la première grosse nation éliminée en barrages. Pour vous, pour nous, pour eux, on ne leur souhaite pas, union sacrée oblige.


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