Depuis hier, 13 décembre 2012, il se tient dans la salle des Plénières du Parlement rwandais, la 10 ème rencontre du Dialogue national dit Umushyikirano. Plus de 900 invités y compris les Rwandais de la diaspora. Alors que les travaux de cette première journée vont tirer à leur fin, un participant trouve qu’il doit intervenir à propos de l’indemnisation et de réparation des droits des victimes du génocide des Tutsi de 1994.
Pourquoi, a-t-il demandé, il manque la volonté de constituer ce fonds où les survivants du génocide des tutsi trouveront d’office leurs droits réparés ?
Le Grand Chairman, le Président Paul Kagame, redirige la question vers le Ministre de la Justice Tharcisse Karugarama qui se prend à justifier comment l’Etat rwandais a une responsabilité morale de ce génocide des Tutsi survenu en Avril 1994, que c’est pour cela qu’il essaye d’assister les rescapés du génocide en puisant du budget national les fonds destinés au FARG (Fonds d’Assistance aux Rescapés du Génocide).
« Le Gouvernement ne peut pas payer pour les criminels de génocide au cas où ils sont reconnus coupables par les tribunaux et qu’ils sont incapables de rembourser le montant des dégats qu’il a occasionnés lors de la commission de ses crimes. Cela ne pourrait pas être facile pour le gouvernement », a ainsi malheureusement déclaré le Ministre Karugarama qui ne veut pas comprendre que la première étape de réparations des droits des rescapés du génocide commence par la conception, l’écriture puis le débat d’une loi d’indemnisation ou de réparation des droits bafoués des survivants du génocide. La mise en application ne viendrait que comme conclusion.
« Le régime actuel de Kigali a toujours eu beaucoup de projets de société urgents à accomplir. La philosophie du régime actuel est que les individus qui se trouvent en dessous du seuil de pauvreté se trouvent autant dans les rescapés que dans les présumés bourreaux. Il est donc difficile pour lui de voter une loi de réparation des droits des rescapés car cela reviendrait à les favoriser plus que l’autre partie de la population. Ça ne sonnerait pas bon », déclare cet observateur de la politique rwandaise qui veut que tous les citoyens rwandais principalement du secteur rural puissent évoluer dans l’amélioration de leurs conditions de vie sans avoir à appliquer la méthode de ‘deux poids, deux mesures’’.
« Non, si le gouvernement accorde les réparations aux victimes parce que les bourreaux attestés sont incapables de rembourser les dommages causés à la victime, cela revient à accepter la responsabilité criminelle de l’Etat Rwandais », a déclaré à l’audience le Ministre Karugarama pensant de façon écourtée à la portée de ce fonds de réparation des droits des victimes de génocide tutsi de 1994 qui peut être alimenté par beaucoup de pays de la Communauté internationale dont la Belgique, les USA et les autres ayant reconnu leur part de responsabilité dans la non assistance à personnes en danger de génocide.
Pourquoi le ministre catégorise-t-il juridiquement les actions salvatrices en faveur des survivants du génocide ?
Ou alors, le Rwanda craindrait-il que le transfert de ces flux monétaires étrangers pour le fonds de Compensation des Rescapés du Génocide s’accompagnerait de toute une cohorte de mesures très regardantes dans la chaîne de distribution de ces réparations ? Ou alors, cette Communauté internationale, toutes les fois qu’elle accorde des aides au Rwanda, il y a un item précis, une cagnotte précise allouée aux survivants du génocide ?
On reconnaîtra une erreur incontournable commise par les associations de lutte pour les droits des rescapés. Elles ont accompagné le régime dans la traque des criminels de génocide qui , jusqu’à ce jour, font tout pour diluer les ignobles crimes qu’ils ont commis. Ils vont du révisionnisme ou négationnisme du Génocide des tutsi.
Il est donc normal que ces associations luttent au politique aux côtés du régime de Kigali contre ces idéologies autrement sérieusement dangereuses pour la vie des rescapés. Ils ne savent comment réclamer la réparation des droits de leurs membres du moment qu’elles et le gouvernement, ils ne poursuivent plus les mêmes positions.
Le Gouvernement rwandais veut être national en traitant également tous les citoyens rwandais qui sont, par ailleurs mêmement pauvres. Les Associations des rescapés dont le Collectif IBUKA pourront-elles savoir faire valoir leurs idées au social pour le bien-être de leurs adhérents qui sont esseulés car ayant perdu leurs piliers sociaux en 1994 ?
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