Un Bourguignon fait le pari de passer le bac l’année de ses 90 ans

Redigé par Jean-François Isibo
Le 10 décembre 2011 à 12:31

Cela fait bien longtemps que Marcel Maségosa, un Dijonnais de 89 ans, a quitté les bancs de l’école. Mais en 2012, c’est décidé, il passera les épreuves du baccalauréat !
Il aurait pu profiter pleinement des libertés que lui offre sa retraite. Pourtant, Marcel Maségosa – quatre enfants et six petits-enfants au compteur – s’est lancé un défi : passer son bac l’année de ses 90 ans.
Ce Dijonnais, qui a vécu une cinquantaine d’années à Beaune, s’est ainsi rendu au rectorat, il y a trois semaines afin de (...)

Cela fait bien longtemps que Marcel Maségosa, un Dijonnais de 89 ans, a quitté les bancs de l’école. Mais en 2012, c’est décidé, il passera les épreuves du baccalauréat !

Il aurait pu profiter pleinement des libertés que lui offre sa retraite. Pourtant, Marcel Maségosa – quatre enfants et six petits-enfants au compteur – s’est lancé un défi : passer son bac l’année de ses 90 ans.

Ce Dijonnais, qui a vécu une cinquantaine d’années à Beaune, s’est ainsi rendu au rectorat, il y a trois semaines afin de s’inscrire en candidat libre. Il devrait donc passer les épreuves de la série littéraire en juin prochain.

« Je me suis arrêté au certificat d’études ».

« Ma petite-fille Lolita, qui est en première L cette année, va passer son bac de français », indique Marcel Maségosa. « Je me suis inscrit pour la soutenir. L’an prochain, elle passera le reste des épreuves. J’aurais pu attendre un an pour que nous passions l’examen ensemble, mais j’ai préféré le faire pendant que je pouvais encore… »

Il est bien loin le temps où cet homme né en Afrique du Nord fréquentait les bancs de l’école ! « Je me suis arrêté au certificat d’études, que j’ai obtenu à l’âge de onze ou douze ans », confie-t-il. S’en est suivi une mobilisation de cinq ans dans l’armée et une carrière au cours de laquelle il a travaillé à la RATP puis en tant qu’agent commercial. « J’ai pris ma retraite à 70 ans, quand j’y ai été contraint pour des raisons médicales », souligne fièrement Marcel Maségosa. Qui poursuit : « Cette histoire de bac, c’est vraiment parti d’un coup de tête. J’ai toujours considéré que je ne serais pas fichu de l’avoir ! Cela fait 75 ans que j’ai quitté l’école ! »

De son côté, sa petite-fille Lolita, 18 ans, scolarisée au lycée Saint-Cœur à Beaune, assure : « Je vais essayer de lui donner un maximum de conseils. J’aimerais bien qu’il y arrive… », Car le plus dur est à venir.


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