Un colloque scientifique sur le code minier africain en cours à Kigali

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 12 décembre 2018 à 01:45

Il se tient à Kigali du 9 au 18 décembre une Conférence panafricaine réunissant chercheurs géologues, ingénieurs en mines et entrepreneurs miniers. Les débats portent sur les codes miniers des pays africains et comment y apporter des améliorations nécessaires pour plus de productivité du secteur minier.

Juristes universitaires et géologues africains sont donc en conclave pour une semaine pour, à la fin, améliorer les pratiques actuelles de ce métier. Ils se penchent sur les conditions idéales des ouvriers mineurs y compris la couverture d’assurance-risque et la nécessité d’une plaidoirie (advocacy) pour des conditions de travail et de production de ce secteur.

La couverture d’assurance des mineurs et l’accès nécessaire au crédit essentiel bancaire pour les investisseurs dans le secteur afin de construire des échaffaudages forts et bien étayés et éviter le plus possible d’accidents des mines, tel est le leitmotiv de cet atelier qui durera une semaine à la fin de laquelle une série de recommandations juridiques nécessaires sera faite.

"De novembre 2017 à novembre 2018, il est survenu dans les mines rwandaises 140 accidents dont 80 mortels", a dit John Kanyangero, directeur de l’Inspection des Mines, Carrière et Pétrole près le Ministère rwandais de l’Environnement et Ressources Naturelles. Il se désole de voir que les sociétés d’Assurance tardent à explorer et mettre en place des produits de couverture d’assurance-risques dans les mines du Rwanda.

"A la fin de ma licence en droit, je vais me spécialiser dans la mining law (loi sur les mines et carrières). Cette expertise fait cruellement défaut au Rwanda. Ce secteur minier rwandais n’est pas suffisamment réglementé en terme de lois dans tous les détails", a dit Elie Nshimiyimana, Mémorant en droit de l’Université du Rwanda qui participe aux travaux de ce séminaire.

Léonidas Simpenzwe, géologue-chercheur près Rutongo Mine ltd, dans sa communication à l’assemblée, a insisté sur la nécessité de se voir le Rwanda se doter de beaucoup de chevronnés chercheurs en mines et de géologues mais aussi de l’importance pour toute entreprise entrant dans le secteur d’y investir des capitaux suffisants pour permettre de meilleurs conditions de prospection et d’exploitation minières et, partant, de grande productivité.

Les travaux dix jours de ce colloque sur les mines et la géologie sont organisés et financés par AMLA 2018/ African Mining Legislation Atlas. Ils seront couronnés par un Document-Manuel de base dégageant les stratégies de développement du secteur minier africain.

Léonidas Simpenzwe, ingénieur en mineur et chercheur associé au Rutongo Mining Ltd fait sa communication au Colloque

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