Ce parti des Verts Rwandais dit Democratic Green Party of Rwanda est confronté à de dures dissensions dans ses rangs où un certain Alexis Mugisha confie à IGIHE avoir demandé la permission au District de Gasabo pour conduire une assemblée constituante du Parti pour le 21 mai prochain.

De gauche a droite, Alexis Mugisha et Dr Frank Habineza

De son côté, le fondateur dudit parti continue lui aussi à demander l’autorisation de mener officiellement les activités du parti dont la Conference legalisant le parti.

Mugisha conteste le leadership du Dr Frank Habineza car, dit-il, « toutes ses activités politiques sont tournées vers la protection des intérêts des Etrangers plus qu’il ne se consacre à ceux des citoyens rwandais ».

Mugisha, dans sa tentative de faire un coup d’Etat anti démocratique à la tête de leur parti, a des arguments qui semblent inattaquables.

« Il récolte de ces Etrangers des soutiens financiers et des équipements. Les adhérents ne sont pas appelés à contribuer à la vie de leur parti afin qu’ils le prennent pour leur. Il n’est pas à même de t’expliquer l’origine de ces fonds. Nous en tant que membres du parti, nous devons critiquer cette façon de faire », a-t-il confié à IGIHE montrant sa détermination d’évincer son président Habineza à la tête du parti.

Alexis Mugisha au centre et Habineza a sa droite au meeting des ecolo de Dakar en mars 2012

Contrairement aux déclarations de son Président, « J’ai démissionné du poste de trésorier du parti que j’occupais le 2 juillet 2010 pour rester membre actif du parti. Du reste, j’ai continué d’être actif dans les activités du parti car le 29 mars 2012, je suis allé à Dakar au Sénégal en compagnie du Dr Habineza en mission du parti ».

Des méthodes démocratiques manquent

Mugisha peut-il, en accord avec Habineza, convoquer une assemblée générale des membres du parti des Verts qui pourraient solennellement destituer le Président pour ces fautes de financement extérieur du parti ou le réprimander pour qu’il cesse ces activités illégales ?

Apparemment il est décidé d’agir en consultant la base de parti. Dans son entretien avec IGIHE, il appelle les adhérents du Green Party à endurer et comprendre les événements qui se déroulent actuellement dans leur parti et à faire preuve de bon sens pour pouvoir décider raisonnablement des voies de solution aux problèmes que connaît le parti.

Il appelle les membres du parti à aller dans le sens de se conformer aux dispositions des lois qui gouvernent la vie politique du Pays. Dommage que le Dr Frank Habineza ait déclaré avoir un agenda chargé pour ne pas se prêter au Micro d’IGIHE.

Toujours est-il que ce Parti des Verts autant que le PS Imberakuri lui aussi éclaté en deux factions donnent une image de la vie des partis politiques rwandais qui ne promeuvent pas leurs lignes idéologiques positives et la travaillent sérieusement à la base du parti. Ce qui s’en suit, ce sont des méthodes de gestion des activités de parti qui sont peu transparentes.

Une autre constatation se dégage. Les présidents de la plupart des partis politiques pensent qu’ils sont immuables et ne recourent pas à l’organisation des Congrès pour changer la direction du parti. Ceci entraîne des mécontentements certains avec des raisons parfois plausibles ces le président du parti, si fondateur qu’il soit, ne doit pas se croire autoriser à gérer le parti jusqu’à non plus.

« Après la fondation, le parti échappe à l’emprise des fondateurs car il devient une institution sociale. C’est même pourquoi la plupart des pouvoirs publics financent les partis au prorata de la quantité de voix recueillies dans les campagnes électorales au suffrage universel. Les politiciens rwandais pilotant les partis politiques comprennent difficilement qu’ils sont des personnalités éminemment nationales, que tout leur comportement et action qu’elles posent sont sujets publics » ,

indique un observateur politique de la scène rwandais ayant requis l’anonymat.

Cet observateur montre que les jeunes gens qui font irruption dans l’arène politique rwandaise y viennent avec tout leur infantilisme politique. Ils ne comprennent pas que la carrière politique se fait par des hommes fins, patients et pesant chaque geste qu’ils posent au quotidien.

Alexis Mugisha, il veut un parti ecolo tourne vers les preoccupations des Rwandais