Un espion rwandais employé au noir pendant 3 ans par la France se rebiffe prend un avocat et se met à table

Redigé par Nanojv
Le 10 juillet 2014 à 12:29

Publié aujourd’hui dans le Canard Enchaîné. La meilleure de la semaine. Les services français auraient recruté un agent rwandais au Zaïre à la fin des années 90, après le Génocide. Le Canard Enchaîné raconte que l’espion "Thomas M." a ensuite été amené en France, environ dix ans plus tard, en 2009 pour effectuer des missions de renseignements. On comprend que sa femme et ses enfants restent pendant ce temps en Ouganda, où ils résident.
L’espion rwandais pénètre donc sur le sol français, à l’invitation de (...)

Publié aujourd’hui dans le Canard Enchaîné. La meilleure de la semaine. Les services français auraient recruté un agent rwandais au Zaïre à la fin des années 90, après le Génocide. Le Canard Enchaîné raconte que l’espion "Thomas M." a ensuite été amené en France, environ dix ans plus tard, en 2009 pour effectuer des missions de renseignements. On comprend que sa femme et ses enfants restent pendant ce temps en Ouganda, où ils résident.

L’espion rwandais pénètre donc sur le sol français, à l’invitation de l’État, mais sans titres valides -peut-être dispose-t-il de faux papiers temporaires- et travaille dans l’illégalité. Il est, en outre, payé en espèce, par l’État, pendant 3 ans.

L’espion renégat raconte aujourd’hui qu’il menait des recherches documentaires et faisait des traduction pour le compte des services français. Sur quoi ? Mystère. On sait juste qu’il ne devait conserver aucune trace de ses travaux. Etait-il chargé par les services de suivre les génocidaires, et certains responsables d’organisations terroristes accueillis en France, ou de tout autre chose ? Comme, la surveillance de ressortissants rwandais séjournant en France et soupçonnés de sympathie pour Kigali ?

Le Canard Enchaîné commet d’ailleurs un lapsus énorme au début de l’article et qualifie par erreur la DGSE de "service de contrespionnage de la France". La DGSE est comme chacun le sait, le service d’espionnage extérieur doté"d’une capacité d’entrave et d’action clandestine".

Le contrespionnage étant du ressort de la DCRI, organisation concurrente. Le lapsus n’est peut-être pas innocent d’autant que l’espion rwandais a été infiltré sur le sol national, avec un pied à terre assuré dans le sud de la France, pour mener ses activités clandestines dans l’Hexagone.

Autre bizarrerie de l’histoire racontée par le Canard, l’espion rwandais a choisi comme avocat Me Bourdon qui fut et est peut-être encore l’avocat de rescapés rwandais qui accusent des militaires français de viols pendant le génocide. Choix pour le moins surprenant. Et ce n’est pas tout, à supposer que le Canard dise vrai, le ministère de la défense proposerait maintenant 15.000 euros et des papiers à l’espion étrangement bavard. Pour prix de son silence ? On se pince et l’on ne peut s’empêcher à un nième enfumage.

Le transfuge ne veut pas retourner en Ouganda auprès de sa famille ? Encore moins au Rwanda ? Et pourquoi resterait-il en France après avoir trahi l’Hexagone qui l’employait pour des missions d’espionnage ? Autant de mystères que les journalistes ne semblent pas pressés de percer. Le Canard se contente de répéter ici avec zèle ce que "on" veut bien lui glisser à l’oreille. Et ne se demande pas pourquoi.


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