La nouvelle fait le tour du web : un Chinois vivrait en quelque sorte dans un cybercafé depuis près de six ans, sans parler à personne. Tout au plus sort-il parfois pour aller acheter à manger et se laver. Un véritable otaku, qui cache certainement d’autres problématiques.
Internet Cybercafé source Subhi S HashwaCrédits : Subhi S Hashwa.
« On s’est habitués à sa présence »
Révélée par l’agence de presse chinoise Xinhua ce lundi, la nouvelle a suscité de nombreuses réactions à travers le monde. Il faut dire que le récit est pour le moins extrême. Un jeune Chinois de 30 ans vit en effet la quasi-totalité de son temps dans un cybercafé ouvert 24h/24. Selon le propriétaire de l’établissement, il serait là depuis cinq ou six ans. Il s’agit certainement d’un record.
Ne communiquant avec personne (ou presque), le garçon joue à longueur de journée. Il dort sur la table lorsqu’il est fatigué, et il sort rapidement pour acheter à manger ou prendre un bain. Le Docteur Ding, professeur en psychologie de l’Université de Jílín (proche du cybercafé), a tenté de communiquer en vain avec lui.
« Il a refusé de communiquer avec les autres. J’ai consulté le propriétaire du cybercafé, il a dit qu’il était très honnête, qu’il n’était pas gênant, après tant d’années, il s’est habitué à sa présence. »
Mais comment fait-il pour vivre et payer le cybercafé ? Selon Xinhua, le jeune homme gagnerait 2 000 yuans par mois, soit 250 euros, dont un quart est reversé au cybercafé, soit un peu plus de 60 euros. Nous ne saurons toutefois pas d’où proviennent ces 2 000 yuans.
La cyberdépendance, un sujet sérieux
En Chine, à l’instar d’autres pays asiatiques et occidentaux, la cyberdépendance est un véritable sujet de société. Des camps spécifiques ont ainsi été créés afin de désintoxiquer les cas les plus problématiques. En 2006, la Chine ouvrait déjà sa toute première maison de repos pour les cyberdépendants, ceci alors que le pays ne comptait que 100 millions d’internautes.
Aujourd’hui, la Chine s’approche des 600 millions d’internautes. Si seulement 1 % de ces internautes venaient à être dépendants, cela concernerait tout de même 6 millions de personnes.
En France, la cyberdépendance est aussi traitée. L’hôpital Marmottan à Paris s’occupe depuis une dizaine d’années de la dépendance aux jeux vidéo, à Internet et de la cyberdépendance sexuelle en sus d’autres types d’addictions (drogues, travail, etc.).
L’unité d’hospitalisation reçoit des personnes désireuses d’effectuer un sevrage dégressif, un sevrage sélectif, ou une pause dans un moment existentiel critique précise l’établissement. « La durée d’hospitalisation est en moyenne d’une à deux semaines. »
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