Un mandat d’arrêt contre Hakan Sukur, l’ancienne star du foot turc

Redigé par IGIHE
Le 13 août 2016 à 11:45

PURGE - Une purge chaque jour plus profonde. C’est le spectacle que réserve la Turquie au reste du monde, près d’un mois après le putsch raté. Ce vendredi, l’ex star du foot turc Hakan Sukur a fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour sa proximité avec les gulénistes.
La purge globale qui étouffe la Turquie depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet contre le président Recep Tayyip Erdogan se poursuit. Après les militaires, les journalistes, l’Education nationale, les juges et... certains membres du parti (...)

PURGE - Une purge chaque jour plus profonde. C’est le spectacle que réserve la Turquie au reste du monde, près d’un mois après le putsch raté. Ce vendredi, l’ex star du foot turc Hakan Sukur a fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour sa proximité avec les gulénistes.

La purge globale qui étouffe la Turquie depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet contre le président Recep Tayyip Erdogan se poursuit. Après les militaires, les journalistes, l’Education nationale, les juges et... certains membres du parti présidentiel de l’AKP, voilà que les gloires locales sont la cible de la colère présidentielle.

C’est ainsi que l’ancien footballeur Hakan Sukur, un des meilleurs joueurs de l’histoire de la Turquie, est visé par un mandat d’arrêt. L’ancien attaquant de Galatasaray, troisième de la Coupe du monde 2002 avec la Milliler, est accusé par la justice turque, tombée sous la coupe de l’exécutif, "d’être membre d’un groupe terroriste armé". Une référence de l’agence de presse loyaliste Anadolu aux proches de Fethullah Gülen, le prédicateur, ancien allié du pouvoir exilé aux Etats-Unis, au centre des foudres du camp Erdogan, qui ne passe pas un jour sans l’accuser d’être à l’origine du putsch raté.

Un guléniste chez Erdogan

Hakan Sukur et Fethullah Gülen présentent la particularité d’être tous deux exilés aux Etats-Unis. L’ex footballeur, âgé de 44 ans, s’est installé à Los Angeles en 2015, fuyant la colère du pouvoir turc. Avant sa fuite, il était pourtant dans les bonnes grâces d’Erdogan, intégrant l’AKP, le Parti de la Justice et du Développement au pouvoir. Il avait même été élu député en 2011. A l’époque, son appartenance – discrète, rappelle So Foot – au mouvement guléniste ne pose pas (encore) de problème.

C’est en 2013 que les relations s’aggravent entre les deux parties. Un énorme scandale de corruption éclate autour de l’exécutif, et vite, Erdogan soupçonne les gulénistes d’en être responsables. Des accusations que ne digère pas Hakan Sukur, qui, rapporte Paris-Match, tweete alors, à l’intention du chef d’Etat : "Est-ce ainsi que l’on devient politicien, impudent ?" De quoi attiser la colère du président, qui le poursuit pour insulte. Le procès a commencé en février 2016, en l’absence de Sukur. Le Taureau du Bosphore risque quatre ans de prison.

Metronews.fr


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