Beaucoup de journaux belges rapportent cette nouvelle. 7sur 7 du 28 janvier y revient disant que « le Rwanda a expulsé un militaire belge, attaché au service de l’attaché de défense à Kigali, un geste qualifié d’« inamical » par le ministère belge de la Défense et qui intervient deux mois après la suspension de la coopération militaire avec le Rwanda, mis en cause par l’ONU pour son soutien à une rébellion active dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Ce militaire, un sous-officier bénéficiant d’un statut diplomatique du fait de sa fonction, est rentré en Belgique le 19 janvier, a précisé le ministère de la Défense, interrogé par l’Agence BELGA. »
Le Vif.be rapportait lui aussi que « la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, avait, dans une lettre adressée à l’ambassade de Belgique à Kigali, donné à ce militaire 48 heures pour quitter le territoire rwandais, en raison d’« activités incompatibles avec sa fonction ».
Le journal rapporte que le sous-officier belge expulsé faisait partie de la Section Défense près l’Ambassade de Belgique à Kigali. Cette section, rapporte-t-il, est dirigé par un lieutenant-colonel du nom de William Breuer.
Il est cependant difficile de comprendre comment, dans les supputations des journaux belges, on fait allusion à des relations diplomatiques belgo rwandaises un peu froides ces temps-ci depuis que le Ministre belge des Affaires étrangères accuse ouvertement le Rwanda de soutenir le M23 de l’est RDcongolais et que partant, il secoue les partenaires européens du Rwanda à retenir leurs bourses en défaveur du Rwanda.
Pourquoi, dans ce cas, le ministère rwandais n’aurait-il pas expulsé un colonel plutôt qu’un sous officier belges en poste dans leur ambassade de Kigali ?
Lecture divergente entre officiels gouvernementaux et milieux d’affaires belges sur le Rwanda
En effet, le même ministre Reynders continue sa saga contre le Rwanda. Mais la démocratie belge qui s’accompagne de la diversité et sensibilités idéologiques, respecte les orientations pragmatiques des affaires lucratives.
Reynders sait bien que sa force de persuasion est limitée face aux investisseurs belges attirés par la stabilité et la croissance économique très bien évolutive du Rwanda et par son environnement propice aux affaires où beaucoup de secteurs sont à haut rendement de profit.
« "J’ai donné un avis négatif à une demande des Régions d’organiser une mission économique au Rwanda", a-t-il affirmé en commission des relations extérieures de la Chambre en présentant sa note de politique générale. "Je ne dis pas qu’il ne faut pas de mission économique, mais c’est le moment (qui n’est pas indiqué"), a ajouté le chef de la diplomatie belge.
M. Reynders a toutefois souligné qu’il ne s’agissait de sa part que d’un avis, qui n’empêchera sans doute pas la mission d’avoir lieu.
"Les Régions maintiennent (leur projet), l’ambassade aidera", a-t-il souligné. Il a par la même occasion appelé les partis qui siègent dans les majorités régionales et au parlement fédéral de faire preuve d’un "minimum de concordance" dans les positions prises aux différents niveaux de pouvoir , ainsi rapporte l’Agence Belga citant le Ministre Reynders en ce 28 janvier 2013.
La diplomatie rwandaise comprend parfaitement que la Belgique politique accuse un décalage idéologique face aux milieux d’affaires belges.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, avait, donné à ce militaire 48 heures pour quitter le territoire rwandais, en raison d’"activités incompatibles avec sa fonction" ?
« A propos de cette affaire, il y a lieu de la trouver dans la logique des règles diplomatiques normales de sanctionnement d’un diplomate qui s’adonne à des activités douteuses dérapant vers d’autres non autorisées. Un militaire en fonction diplomatique peut facilement pencher plus au militaire en qualité de renseigneur qu’au diplomatique. Dites-moi pourquoi on expulse un sous officier plutôt qu’un colonel ? », a essayé de réfléchir au micro d’IGIHE un analyste politique local ayant requis l’anonymat face à l’injoignabilité des services ministériels habilités.
Cet analyste trouve que le Rwanda a beaucoup à tirer de la tempérance de ses sentiments face à une Belgique idéologiquement pluraliste.
La démocratie aidant, des investisseurs belges et même des entités publiques régionales ont une lecture différente de certains officiels fédéraux qui poursuivent des intérêts géostratégiques et historiques non déclarés.
Ils peuvent continuer à tisser des relations d’affaires avec des milieux rwandais sans trop donner dans le tapage diplomatique largement médiatisé, a-t-il confié.
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