Le Gouverneur de la Banque Centrale rwandaise et les autorités de cette banque régulatrice sont conscients des plaintes des citoyens rwandais contre les taux d’intérêt surélevés qui leur sont imposés par les banques commerciales opérant dans le pays. Toutes ! Comme si elles se sont entendu pour fixer la fourchette minimale de 17% violant ainsi la loi du capitalisme de concurrence en cours dans le pays.
Alors qu’il brossait l’état de l’économie rwandaise ce jeudi 25 août, le Gouverneur de la BNR, John Rwangombwa est encore une fois revenu avec insistance sur le taux directeur de la BNR qui est de 6.5% qui est abordable pour les banques commerciales de la place. Il a semblé dire que ces banques commerciales, devant un si bas taux directeur avec lequel elles décaissent d’énormes fonds pour les distribuer à leurs clients, devraient revoir leurs fourchettes de taux d’intérêt qu’elles proposent à leurs clients.
"Certains clients contractent des crédits à 20% quand bien même il y en a qui les ont à des taux inférieurs", a dit le Gouverneur incitant aux négociations avec les banquiers les clients soucieux de contracter des emprunts bancaires.
"Un client désireux de contracter un crédit peut croit que le taux proposé par sa banque est immuable. 20% en est le plafond. Cela s’applique à un cllient pressé pour qui il n’est pas requis une hypothèque en garantie. Et puis c’est un emprunt à très court terme. Généralement, le taux moyen est de 17% mais il y a ceux qui en ont à 14% grâce à la confiance que lla banque place en vous", a dit le Gouverneur qui semble se faire à cet état de chose surtout que les banquiers, au Rwanda, prennent des décisions souveraines ; la BNR ne pouvant en aucun cas interférer dans leur business.
"Le fait que tel client peut contacter un crédit à 14%, un autre à 16 ou à 18%, tout dépend de la façon, l’historique aidant, dont la banque aura collaboré avec son client", a indiqué le Gouverneur soucieux de dialoguer avec les Banques commerciales en question pour qu’elles revoient les tarifs de leurs services à la clientèle pour un bon environnement du commerce général rwandais.
Les banquiers présents à la séance ont fait d’heureuses déclarations à l’endroit de leurs clients. Ainsi une banque coopérative des forces de sécurité, ZIGAMA CSS (Credit and Savings Scheme) a annoncé qu’une procédure de revoir à la baisse ses taux d’intérêt de 13 à 12% est en cours d’examen.
Le Directeur des Opérations près la Banque de Kigali, Lawson Naibo, a, de son côté apprécié la stabilité du bas taux directeur de 6.5% de la BNR au moment où au Kenya, ce taux a grimpé à un certain moment à 21%.
Dans ce pays-là, les autorités politiques ont mis le holas à cette indiscipline. Le Président Uhuru Kenyatta a décidé ce mercredi 24 août 2016 que la Banque centrale kenyane impose un taux directeur de 10.5% et que dans l’octroi des crédits, les banques commerciales opérant sur l’espace kenyan ne doivent pas aller à plus de 4% dudit taux directeur. En d’autres termes, cette édit du président veut qu’aucune banque commerciale de la place ne donne pas dorénavant un crédit à plus de 14.5%.
Au Rwanda, bien que le taux directeur de la Banque Nationale est resté bas avec 6 et 6.5%, le taux d’intérêt moyende crédits offerts par les banques commerciales opérant au Rwanda est resté stable à 17.2% au cours de ce 1er semestre2016. Il était de 17.5% au premier semestre de 2015. Respectivement, les taux d’intérêt d’épargne étaient de 7.9 et 8.4%.
Le crédit octroyé est passé de 360.8 milliards de francs en 2015 à 426.7 milliards en ce premier semestre de 2016.
Qualitativement parlant, 79 et 21% de femmes ont été les bénéficiaires de ce portefeuille du crédit bancaire rwandais en ce premier semestre de 2016. Au cours de ces 6 dernières années, ils ont été 77.5% d’hommes et 22.5% de femmes à avoir bénéficié de crédits bancaires.
Du point de vue âge et générations, 29% de ces crédits ont bénéficié des jeunes âgés en deça de 35 ans et plus de 72.5% sont des gens d’au delà 35 ans qui en ont bénéficié dans ces 6 dernières années.
Ces crédits sont allés dans des secteurs des services commerce, restaurant et hôtels pour 50.6% en 2016 contre 40% en 2015. Les services de l’Etat et la construction viennent en deuxième lieu de contractants de crédits bancaires avec 21% en 2015 et 33.1% en ce 1er semestre 2016.
Triste est la part réservée aux projets agricoles, 1.5%. Elle était de 1.9% en 2015.
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