Un projet agricole belge, mis en œuvre au Rwanda, finaliste d’un concours international.

Redigé par IGIHE
Le 15 mars 2016 à 12:02

Erik Solheim, Président du Comité de développement du CAD, explique que l’OCDE entend, au moyen de ce prix, souligner l’importance de diffuser les bonnes idées qui ont prouvé leur utilité. Si l’innovation est certes cruciale, il faut aller plus loin en appliquant de façon systématique et stratégique les bonnes solutions à plus grande échelle. Et c’est précisément ce qu’a réalisé le projet agricole mis en œuvre au Rwanda par la CTB, et la raison pour laquelle il a été nominé parmi les dix finalistes. Le prix, (...)

Erik Solheim, Président du Comité de développement du CAD, explique que l’OCDE entend, au moyen de ce prix, souligner l’importance de diffuser les bonnes idées qui ont prouvé leur utilité. Si l’innovation est certes cruciale, il faut aller plus loin en appliquant de façon systématique et stratégique les bonnes solutions à plus grande échelle. Et c’est précisément ce qu’a réalisé le projet agricole mis en œuvre au Rwanda par la CTB, et la raison pour laquelle il a été nominé parmi les dix finalistes. Le prix, décerné ce mercredi 9 mars à Paris par un jury international, offre au projet une grande visibilité et constitue une reconnaissance officielle de l’OCDE et la communauté internationale.

Une idée de la FAO

Au Rwanda, l’agriculture représente la première activité économique (essentiellement pour les femmes), de même que la principale source de revenus pour la majorité des familles rurales. Elle couvre 90 % des besoins alimentaires nationaux tout en assurant plus de 70 % des recettes générées par les exportations.

Dans ce pays densément peuplé d’Afrique centrale, chaque famille ne dispose que d’un demi-hectare de terre ; il est par conséquent crucial d’optimaliser les cultures et d’augmenter la productivité. Mais comment y parvenir dans un village où aucun des habitants ne possède de connaissances techniques ? Et comment faire pour toucher non pas un, mais des milliers d’agriculteurs ?

En 2009, la CTB et le gouvernement rwandais ont uni leurs efforts afin de mettre sur pied un système de formations à destination des agriculteurs rwandais. Ils ont recouru pour ce faire aux champs-écoles (Farmer Field Schools), une méthodologie développée dans les années 1980 par la FAO.

La plante est le professeur

Les premiers efforts visaient à faire d’un certain nombre d’agriculteurs de bons accompagnateurs motivés, à même de former à leur tour, par la suite, d’autres agriculteurs. Les agriculteurs ne suivent pas un cours magistral, ils apprennent sur le tas en observant et en expérimentant dans le champ. La grande force de ces champs-écoles, c’est que les agriculteurs gagnent en confiance pour prendre eux-mêmes des décisions, pour rechercher eux-mêmes des solutions à leurs problèmes ; partant, ils sont mieux armés pour relever les défis du futur. Le champ, c’est l’école et la plante, le professeur.

La première phase du projet (2009-2011) a impliqué quelque 25.000 agriculteurs rwandais. Cinq ans plus tard, ils sont plus de 200.000 agriculteurs à s’être familiarisés avec le concept des champs-écoles. Et depuis 2014, le gouvernement rwandais a mis sur pied l’ambitieux programme de prolongement Twigire Muhinzi, destiné à former pas moins de 1,7 million d’agriculteurs d’ici à 2020.

Trois quarts des groupes d’agriculteurs accompagnés (composés pour 53 % de femmes) font état d’une hausse de 50 % minimum de la production et des recettes. À cela s’ajoutent d’autres avantages : les agriculteurs utilisent moins de pesticides, ils organisent des caisses d’épargne pour pouvoir payer les soins de santé et ils abordent certains thèmes comme le sida et le planning familial.
SOURCE Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement, Belgique

Avec africatime.com


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