Un rapport onusien accuse la RDC d’étroite collaboration les FDLR

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 novembre 2012 à 07:43

Publié ce 21 novembre 2012, le rapport d’experts de l’ONU décrit dans le détail près comment les FDLR ont eu régulièrement des entretiens avec les hauts officiels congolais. Ce rapport montre l’impartialité de l’ONU comme principe fondamental qui guide ses fonctionnaires. Il montre une catastrophe humanitaire qui se prépare dans la région des grands Lacs causée par le fait que le gouvernement de Kinshasa s’allie avec une force rebelle rwandaise puissante, les fDLR/Forces Démocratiques de Libération du (...)

Publié ce 21 novembre 2012, le rapport d’experts de l’ONU décrit dans le détail près comment les FDLR ont eu régulièrement des entretiens avec les hauts officiels congolais. Ce rapport montre l’impartialité de l’ONU comme principe fondamental qui guide ses fonctionnaires. Il montre une catastrophe humanitaire qui se prépare dans la région des grands Lacs causée par le fait que le gouvernement de Kinshasa s’allie avec une force rebelle rwandaise puissante, les fDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, ayant des ramifications tentaculaires bien actives politiquement dans les métropoles occidentales. Les forums de la diaspora politique rwandaise ethnocentrique ne cessent de vilipender le régime Kagame lui promettant de ne pas durer longtemps.

Le rapport onusien dont les extraits ci après, montre un pan d’un voile noir. On peut reconstituer toutes les pièces de ce projet funeste pour le Rwanda.
Du coup on comprend comment une certaine Communauté international ourdit un vaste complot contre Kagame qui lui aussi tombe dans le piège lui tendu en haussant le ton et en tenant un discours qui n’est pas « ce que (l’Occident) veut entendre ».

Beaucoup d’ONGs occidentales opérant dans l’Est de la RDC y compris les Human Rights Watch ont toujours minimiser la force des Fdlr et les média occidentaux ont gobé l’information pour la semer à tout vent.

Il faut comprendre comment ces M23 sont donc indésirables car ils viennent mettre à l’eau un projet qui était prêt de murir. Les géostratégies internationales doivent être en jeu. Quelle est la partie qui gagnera ? Qu’est-ce qui se passera si ces intrépides Congolais rwandophones du M23 voyaient le danger venir et essayer de le contrer définitivement ? Comment le Rwanda et, dans une certaine mesure l’Ouganda et le Burundi, ne seraient-ils pas intéressés à sympathiser idéologiquement et matériellement avec ce groupe qui pourrait diriger deux provinces congolaises des Kivu tout en les dépoussiérant des éléments nuisibles à ces trois voisins.

Les informations contenues dans le nouveau rapport onusien sur la situation poudrière de l’Est de la RDC sont un signe évident qui montre une collaboration rapprochée entre ce mouvement rebelle rwandais des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et le Gouvernement de Kinshasa contrairement à ce que ce dernier a continuellement déclaré.
Ce rapport montre comment les hauts gradés des FDLR et ceux du Gouvernement de la RDC ont eu des entretiens dans le secret surtout durant le mois de juillet 2012.

Le rapport dit que ces réunions ont été tenues dans le strict secret et que c’est le Gouvernement de la RDC qui lançait les invitations.
L’Agence Rwandaise d’Information qui publie ces informations en rapporte quelques-unes :

Le 16 mai 2012 ; l’Armée congolaise a envoyé les dirigeants militaires dans la région de Kirumba et Kanyabayonga dans l’Est de la RDC pour qu’ils discutent de la collaboration avec les FDLR afin de lutter contre les M23. Le Capitaine Bruce dirigeant une unité des FDLR à Lusamambo a reçu une correspondance venant des FARDC demandant que les FDLR les aident dans les combats contre les M23.

Le 18 mai 2012, sur ordre du Capt Malius, deux unités FDLR se sont ralliés aux FARDC qui ont pris la direction du champ de bataille de Mweso sous le commandement du Lt Col Niyibizi des FARDC.

Le 22 Mai, les capitaines FDLR Gogore et Murengezi alias Kintu ont été envoyé en mission à Goma par le Haut commandement FDLR. Ils ont tenu une réunion avec les hauts gradés militaires des FARD sous la direction du Col Smith Gihanga.

Le 24 mai , le Lt Col Fdlr Caleb Sabena a reçu 100 uniformes militaires des FARDC du Col. FARDC Yav Firmin basé à Rutschuru. A cette même date, deux unités Fdlr venant de Remeka et Numbi ont été incorporées au sein des FARDC basées à Masisi et Kalehe. Par après, elles ont été redirigées sur Rutschuru pour renforcer la capacité offensive des positions FARDC contre celles des M23.

Ces informations sur la collaboration entre les Fdlr et les FARDC ont été corroboré par un certain Col Mbarushimana Etienne alias Mbaraga Bantu qui fut auditeur des finances de l’armée Fdlr au moment où il a décidé de quitter les rangs et rentrer au pays le 24 mai venant de Walikale. Il affirme qu’au moment où il décidait de rentrer au Rwanda, les dirigeants Fdlr de la région de Walikale s’apprêtaient à recevoir une délégation des FARDC pour discuter de la livraison d’armes et d’une collaboration poussée.

Le 5 juin 2012, deux unités militaires Fdlr commandées par le Maj Oreste ont donné le passage aux FARDC dans les localités de Nyanzare et Mweso venant du lieudit Montana pour se rendre à Kilama avec objectif de mener des activités permettant de s’introduire au Rwanda.

Le 16 juin 2012, le Lt Col Niyibizi, commandant militaire du bataillon basé à Kibirizi en territoire Ruschuru, a fourni de l’équipement militaire aux rebelles des Fdlr. Il est question de 12 boxes de munitions pour Kalashnikov et d’autres sortes de munitions.

Le 4 juin, Pierre Lumbi, Conseiller militaire du Président Kabila a ordonné au Gouverneur dela Province du Nord Kivu, Julien Paluku Kahongya, de faire une liste de hauts officiers Fdlr qui pourraient entrer dans la coordination avec les FARDC pour lutter efficacement contre les M23 et qui, par après, devront préparer les infiltrations temporaires au Rwanda.

Le 25 juin, Deux dirigeants Fdlr, Murego Faustin, lieutenant dans les ex-FAR/Forces Armées gouvernementales sous le Régime Habyarimana et Joseph Nzabonimpa, tous deux résidant en Belgique, ont été arrêtés à Ruschuru avec passports belges. Leur mission est en rapport avec la collaboration Fdlr-FARDC.
Le 9 juillet, le Maj. Blaise Asifiwe, officier du service de renseignement Fdlr, a rencontré en conférence le Gén. Maj. Amisi Kumba (alias Tango Fort), qui était Chef d’Etat major des Forces Terrestres des FARDC. La réunion a décidé que la RDC va fournir des armes aux Fdlr pour qu’elles attaquent le Rwanda.

Le 2 juillet, le Gén. Masunzu a rencontré le Commandant de la 2ème Division Fdlr, LtCol Hamada. Il lui a demandé d’envoyer ses troupes au Sud Kivu pour combler le vide laissé par les FARDC qui s’étaient déplacées au front du Nord Kivu contre les M23. Cependant ces déplacements n’ont pas eu lieu car le 10 juillet dernier, le Lt Col Hamada est allé rencontrer les dirigeants des FNL/Forces Nationales de Libération du Burundi basées au Sud Kivu, ce qui a fait foirer le plan Masunzu.

Le 27 juillet, les combatants Fdlr, sous le commandement deu Lt Col Hatungumuremyi alias Caleb, dans leur position militaire sur la colline Kilama, aident aux préparatifs militaires des FARDC basées à Kanyabayonga pour livrer une attaque contre les M23.
En cette journée du 27 juillet, les combattants Fdlr basés à Kalima ont commencé à recevoir les cartes de militaires FARDC pour qu’ils luttent efficacement aux côtés des troupes FARDC contre les M23.

Lumières nécessaires sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC et dessous de cartes

Ce rapport donne une lumière sur la situation explosive de l’Est de la RDC. La direction générale onusienne du DPKO/Department for Peace Keeping Operations qui a donné ordre de changer la mission de la MONUSCO du chapitre VI au Chapitre VII qui autorise l’usage des armes contre les mutins des M23, doit se rendre nécessairement compte qu’elle s’est trompée.

Ses services de renseignement et d’information sur terrain congolais ont abattu un travail de titan. Ils voient une catastrophe venir au cas où la SADC se mêle dans la partie comme cela fût le cas dans la guerre du RCD/Rassemblement Congolais pour la Démocratie en 2000 dite Congo II où les Zimbabwéens et Angolais ont volé au secours de Kabila père près de Pweto au Katanga.

Ce rapport peut réveiller certaines puissances mondiales honnêtes pour montrer que la réédition de cette guerre n’est pas nécessaire, qu’elle ferait encore de nombreuses victimes innocentes, que le nœud du problème n’est autre que ce mouvement rwandais aguerri, les FDLR, qui a toujours toute sa vigueur militaire et politique.

Régler la question des Fdlr, et le Congo est gouvernable.

D’autre côté, à voir comment les grands combattants rwandais des FDLR, malgré les exactions qu’ils commettent sur les citoyens congolais, sont en parfaite et structurée formation militaire, à voir ses ramifications politiques en hauts lieux occidentaux et la sympathie qu’elles attirent de la part de la Société civile internationale, on peut dire qu’elles n’ont perdu ni leur cran, ni leur popularité, ni les espoirs que conservent en elles les milieux ethnocentristes et révisionnistes rwandais et d’une certaine Communauté internationale.

En fait, ce sont des militaires qui n’ont rien perdu de leur professionnalisme. Ils sont précieux pour le régime Kabila. Du reste, quand ils ont été invités par le Père de Joseph, venant de Brazzaville où ils ont aidé Sassou à venir à bout de ses adversaires et d’ailleurs, la promesse était ferme. Combattre les Rwandais, nouvel et frais ennemi de Kabila père et rentrer vaillamment chez eux au Rwanda.

Et ce n’est pas le Fils qui contreviendra à l’héritage, promesse et volonté du défunt Père. Toute solution rationnelle de la crise congolaise de l’Est passerait-elle par le solutionnement de la question Fdlr ?


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