Le Ministère de la Fonction Publique et du Travail (MIFOTRA) est rassurant quant à l’ouverture prochaine d’une bourse du travail qui pourra orienter les demandeurs d’emploi et pouvoir dresser la liste des travailleurs ayant perdu un emploi, apprend-on auprès de la Direction Générale du Travail et de l’Emploi.
« Nous sommes entrain d’essayer de construire une structure pouvant capter et centraliser ces informations. Nous recenserons les lauréats d’universités et les filières professionnelles qu’ils ont suivies et recueillerons les offres d’emploi de la part des employeurs. Ainsi pourrons-nous être un médium efficace entre les employeurs-investisseurs et le monde du travail », a déclaré à IGIHE, Ms Mugabo Anne, Directrice Générale de l’Emploi et du Travail près le MIFOTRA.
La Directrice Générale en question comprend la complexité de cet Observatoire du Travail au moment où bon an mal an, les universités et instituts supérieurs rwandais déversent sur le marché du travail plus de 5000 cadres et techniciens supérieurs qui sont plus ambitieux d’obtenir un poste dans la Fonction publique qui est le principal employeur du pays ou dans les businesses privés qui ne se développent pas assez pour absorber tous ces chômeurs qui devraient être répertoriés afin de les diriger dans des secteurs pour lesquels ils sont formés. Il faut dire que la volonté politique affichée consistant à créer sa propre entreprise ne sied pas à ces débutants car il faut nécessairement se constituer un capital de départ.
« Comment voulez-vous que nous lançons nos propres affaires ? Cela demande un capital minimum. A moins qu’on soit un fils à papa, il n’est pas facile de se doter d’une somme suffisante pour commencer une affaire. Les banques, elles aussi exigent des garanties sûres que nous n’avons pas. Je suggérerais à l’Etat rwandais qui est soucieux de résorber ce chômage des jeunes sortis des établissements scolaires de constituer à l’instar de SFAR/ Student Financing Agency for Rwanda, de constituer un Fonds d’Assistance à l’Entreprenariat Privé pour les lauréats d’instituts supérieurs afin de désengorger la Fonction Publique. De même, en partenariat avec le Secteur Privé et l’ONUDI/Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, l’Etat mettrait sur pied un autre Fonds de Promotion de la Recherche uniquement tourné vers ces jeunes lauréats d’universités qui continueraient leurs recherches grâce à ces appuis financiers non remboursables », a déclaré ce jeune licencié en Transformation alimentaire (Food Processing) qui faisait le pied devant le MIFOTRA en quête d’emploi.
On sent que ces jeunes lauréats se désabusent à force de courir ici et là à la recherche d’une embauche quand ailleurs, ils sont listés et qu’il y a un agent attaché à la Bourse du travail pour diriger les demandeurs d’emploi aux employeurs potentiels.
Dans une recherche intitulée ‘‘Higher Education Statistics for Academic Year 2011-2012’’ publiée par le Ministère de l’Education en Août 2012, il est mentionné que les étudiants des différents universités et instituts supérieurs établis au Rwanda sont de l’ordre de 35.772. On conçoit donc la nécessité d’une telle Bourse du Travail qui veillera également à l’adéquation entre la formation supérieure et les besoins des entreprises et autres businesses qui prolifèrent dans le pays.
La Directrice générale du Travail se promet de secouer toutes les institutions nationales ayant dans leurs attributions la gestion des jeunes pour pouvoir constituer cet Observatoire du Travail et du Chômage. Pour elle, si besoin est, on ira jusqu’au niveau de Mudugudu.
Pourtant, force est de constater que le Ministère en question n’est pas fin prêt pour une telle entreprise. Elle n’est qu’au niveau d’un débat qui a pris forme mais qui a son long chemin à faire avant de mettre l’idée de la Bourse du travail en pratique.
Il y a beaucoup d’angles de cette question qui restent en suspens dont l’idée ci-haut suggérée d’un Fonds d’appui aux initiatives privées de nombreux jeunes lauréats d’instituts supérieurs spécialisés du pays ou de l’étranger, la conception et promulgation d’une politique sectorielle de l’industrie tenant compte de la nouvelle donne sociale qu’est le chômage ou sous-emploi des agents qualifiés, la protection et promotion de la propriété intellectuelle. Pour ce qui est de ce dernier point, le monde des artistes en pâtit sérieusement.
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