Ier Mai ; Fête des travailleurs dans l’absence de SMIG, dans le non respect de contrats...

Redigé par igihe
Le 2 mai 2019 à 12:58

La fete de ce 1er mai 2019 a ete commemoree a Kigali au milieu de revendications des travailleurs. Par la voix du Secretaire General de la Confédération des Syndicats de Travailleurs du Rwanda, le CESTRAR, une serie d’entorse a l’epanouissement et aux droits des travailleurs rwandais a ete emise.
L’accès à un emploi durable, la fixation d’un salaire minimum, le respect des contrats, la durée du travail et l’accès aux prestations de sécurité sociale sont les principaux problèmes auxquels les travailleurs sont confrontés au Rwanda, a dit le Secretaire General.

« Dans notre Département juridique, un grand nombre de cas reçus de travailleurs concernent le fait qu’ils travaillent sans contrat écrit, qu’ils travaillent des heures supplémentaires, parfois même de nuit, sans qu’ils soient payés », a déclaré Eric Manzi, Secrétaire Général de la Confédération, dans un entretien avec The Newtimes.

Le Rwanda s’est joint, mercredi 1er Mai 2019, au monde entier pour célébrer la Journée Internationale du Travail, célébrée dans le monde entier sous le thème ; « Pension durable pour tous : le rôle des partenaires sociaux ».
Au niveau national, la célébration a eu lieu dans le District de Nyagatare sous le thème : « Un travail de qualité est un catalyseur de dévéloppement durable ».

Selon Manzi, les problèmes mis en évidence sont aggravés par le fait que de nombreux nouveaux emplois sont précaires ou de nature moins rémunératrice, et utilisent principalement des méthodes informelles pour verser une rémunération.

Il a cité l’agriculture, la construction, les services de nettoyage, comme des emplois pour lesquels les travailleurs sont incapables "de faire carrière, d’économiser de l’argent ou même de se construire un logement". Ils sont non seulement mal rémunérés, mais aussi incapables de contribuer à leur sécurité sociale.

« Nous sommes dans un pays où règnent la paix et la sécurité, le dévéloppement des infrastructures en plein essor, et la facilité de faire des affaires. Maintenant, nous avons besoin de savoir comment capitaliser cela et créer suffisamment d’emplois décents », a-t-il déclaré.

Moussa Nsengiyumva, un ouvrier du chantier de construction, a reconnu dans un entretien avec The New Times, que, pour la plupart des ouvriers de ce secteur, il n’existe pas d’équipement de protection.

Au moment où il a été interrogé, il travaillait à la démolition d’une partie pierreuse d’une clôture d’un bâtiment en ville. Il n’avait ni gants, ni aucun autre équipement de protection.
« Bien entendu, nous n’avons souvent pas d’équipement de protection. Certains employeurs vous donnent du matériel, d’autres non. Comment pouvez-vous demander un équipement de protection alors que votre travail ne durera qu’un jour ou deux ? , »a-t-il dit.

Dans son message, Manzi recommande au Ministère de la Fonction Publique et du Travail « de publier, dans les meilleurs délais, les arrêtés ministériels rendant opérationnel le SMIG, le salaire minimum interprofessionnel garanti pour les travailleurs au Rwanda ».

Récemment, l’industrie minière a subi un certain nombre d’accidents, de nombreux travailleurs ayant perdu la vie dans différents accidents sur le lieu de leur travail.

Lorsque le New Times a contacté Jean Malik Kalima, Président de l’Association des mineurs rwandais, pour lui faire part de ses inquiétudes, il a déclaré que bon nombre d’accidents survenus dans l’industrie minière sont dûs aux problèmes climatiques, en particulier les fortes pluies.

Ceci, a-t-il dit, est associé à des mineurs illégaux qui exploitent des mines interdites dont les echafaudages ne sont pas surs et cela sans aucune forme de protection.

Il a toutefois déclaré que l’avenir est plus prometteur grâce aux lois en vigueur et aux cours de formation en matière d’exploitation minière, dans les Universités du pays, entre autres.

Parmi les autres problèmes soulevés par la Fédération des syndicats, il y a le besoin d’une assurance et de la sécurité sociale pour les travailleurs.
« Les travailleurs doivent être inscrits à la sécurité sociale obligatoire, après quoi ils pourraient souscrire à une assurance pour plus de protection », a déclaré Manzi.

Avec The New Times


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