Monsieur Janvier Birahagwa est un commerçant de Kamembe en Province de l’Ouest. Il vient d’être élu meilleur contribuable pour l’année fiscale 2013-2014. Il s’est vu pour cela décerner le prix y relatif.

Monsieur Janvier Birahagwa, le Meilleur pami les grands payeurs d’impôts en Province de l’Ouest

Selon lui, sa feuille de route de commerçant est comblée durant ces 20 dernières années. Sans contredit, dit-il, il doit sa situation actuelle au dévouement et au ferme engagement et à la manifeste volonté de Paul Kagame, le Président de la République, de protéger la classe des commerçants et hommes d’affaires rwandais.

"Mr le Président, depuis 1985 je suis dans la profession de commerçant. Je suis mort en 1994 et vous m’avez ramené à la vie. Vous m’avez réinsufflé de la foi en la vie. Vous m’avez redonné de l’espoir du métier alors qu’avant 1994, sous la loi de la ségrégation, durant 9 ans, jour pour jour, j’ai subi beaucoup de revers et mon capital a dangereusement chuté", lit-on dans la lettre ouverte montrant qu’un capitalisme empreint de ségrégationnisme ethnique prévalait sous le régime qui a précédé celui en cours dans le pays.

Plus loin il montre qu’un tel modus operandi ne devait qu’avoir une fin désagréable et tragique avec le génocide des Tutsi de 1994 qui se traduisait en termes économiques par la faillite économique totale du pays. Et comme il n’était pas bleu en la matière,

"Au sortir de la guerre et du génocide en 1994, vous nous avez offert notre pays. J’ai recommencé la profession à partir de rien. Maintenant, à force de travailler d’arrache-pied, je suis l’un des meilleurs contribuables du pays.

Le meilleur prix du parfait contribuable Janvier

En guise de reconnaissance pour tout ce que vous avez fait pour nous, je vous promets d’être le meilleur contribuable, je lutterai pour que les rwandais se promeuvent au rang d’hommes riches. J’y jouerai un rôle important.

Au delà de tout ceci, je continuerai à créer des projets générateurs d’emplois pour les citoyens rwandais....".

Le monsieur sait ce qu’il dit. En d’autres termes, il parle de promouvoir une large classe sociale de grands commerçants et d’hommes d’affaires dans le pays afin qu’ils construisent un capitalisme assis sur du socle et indéboulonnable. Pour lui, la sécurité de l’économie rime-t-elle avec la grande célérité de la circulation de la monnaie ?