Une réelle volonté politique de développement du secteur minier

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 30 décembre 2012 à 05:54

L’actuel Gouvernement rwandais met beaucoup de volonté politique dans l’amélioration du secteur minier. Ce secteur est bel et bien promis à un bel avenir. Et ce ne sont pas les investisseurs locaux et étrangers qui manquent. La RMA (Rwanda Mineral Association) créée à cet effet joue un rôle régulateur et organisateur du secteur pour une production sans cesse croissante. Ceci rentre-t-il dans le souci de contrer une certaine opinion internationale comme quoi la production minière rwandaise exportée (...)

L’actuel Gouvernement rwandais met beaucoup de volonté politique dans l’amélioration du secteur minier. Ce secteur est bel et bien promis à un bel avenir. Et ce ne sont pas les investisseurs locaux et étrangers qui manquent. La RMA (Rwanda Mineral Association) créée à cet effet joue un rôle régulateur et organisateur du secteur pour une production sans cesse croissante. Ceci rentre-t-il dans le souci de contrer une certaine opinion internationale comme quoi la production minière rwandaise exportée vient de l’Est de la RDC ?

« Entre l’année qui s’achève et l’an dernier, le pays aura enregistré environ 358 millions de dollars. Pour le secrétaire général du ministère des ressources naturelles, le secteur minier du pays a pour ambition de réaliser des bénéfices de l’ordre de 400 millions de dollars à l’horizon 2017 », rapporte un journal en ligne LE GRIOT du 27 décembre dernier ajoutant que « Le ministère des mines pense pouvoir atteindre cet objectif si l’exécutif accepte d’en faire une priorité. Il faudrait tout d’abord une évaluation poussée des ressources dont dispose le pays. Le Rwanda produit entre 8000 et 9000 tonnes de minéraux chaque année ».

Etain, principal produit minier faisant des recettes essentielles pour le pays

« Nous voulons doubler la production minière d’ici fin 2013, a déclaré le Ministre du Commerce et Industries, François Kanimba lors de la rencontre avec les investisseurs dans le secteur minier. Tout en n’étant pas satisfait de la production actuelle, il est confiant que l’évolution de la production dans ce domaine est positive ».

En effet, les statistiques de la BNR montrent que les exportations des produits miniers sont passées de 10 millions de dollars en 2003, 96.4 en 2010 pour atteindre le montant de 164 millions en 2011.

« A l’échelle planétaire, ce pays d’Afrique orientale est classé 8ème producteur d’étain fondu, avec une contribution équivalant à 1,5% de la production mondiale. En plus de l’étain, le pays possède des réserves minières exploitables en or, tantale et tungstène », rapporte le journal online LE GRIOT qui croit que les exportations minières du pays sont encore sujettes à controverse parce que, d’après lui, « plusieurs observateurs soutiennent qu’une partie importante de ces ressources naturelles proviennent de la République Démocratique du Congo ».

De nombreux investisseurs dans le secteur

Depuis 2006, la production minière s’est accrue depuis que le Gouvernement a décidé de privatiser les concessions minières. Il a, par ce fait, encouragé l’usage des méthodes modernes d’exploitation des mines en lieu et place où prévalaient les méthodes artisanales.

Il est aussi intéressant de voir comment de jeunes entreprises d’exploitation des mines ont surgi en surnombre avec la politique de la privatisation des mines et des carrières du Rwanda.

Actuellement, le Rwanda compte 130 mines et 500 sites exploités sur tout le territoire rwandais.

Au vu de la structure géologique du pays et son existence sur le prolongement du Rift Valley « il y a beaucoup de possibilités de découvrir de nouveaux gisements », a déclaré le Dr Géologue Michel Biryabarema, Directeur National de l’Office de Géologie et Mines du Rwanda, qui montre que la volonté politique du gouvernement rwandais dans la prospection de nouveaux gisements est assez ferme au point qu’il dépense annuellement 2 millions d’Euros dans ce secteur.

Il va sans dire que les accusations portées contre le Rwanda comme quoi les quantités minières exportées proviennent du géant congolais voisin, d’aucuns se sont posés la question de savoir comment, de part et d’autre d’un même fossé d’effondrement qu’est le Rift Valley, les richesses enfouies dans le sous sol de ces parties soient inégalement réparties en défaveur du Rwanda qui doit d’après ces accusations, profiter des richesses de son voisin congolais.

« Pour preuve, tenez ! Combien de quantité de milliards de mètres cubes de gaz méthane regorge le lac Kivu frontière rwando congolaise d’une rive à l’autre ? Connait-on les richesses minérales possiblement radioactives dont regorgent les volcans encore actifs du Nord du pays et leurs alentours », s’est ainsi posé la question cet expert géologue qui a requis l’anonymat.

Le secteur minier du Rwanda est très régulé au point qu’une contrebande pour des minerais entrant illégalement au pays peut être immédiatement détectée.
« Tous les minerais rwandais exportés sont étiquetés à partir des mines où ils ont été extraits », a rapporté le Directeur Biryabarema dans une tentative de vouloir couper court avec les rumeurs selon lesquelles une partie de ces derniers viennent du Congo voisin.


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