A l’occasion de la 17ème session du Conseil de droits de l’homme de l’ONU qui se tient à Genève, du 30 mai au 17 juin, Naome Ruzindana a parlé de la situation des gays et lesbiennes au Rwanda, Ouganda et Burundi.
C’est un tableau plutôt noir qu’a dépeint Ruzindana même si elle a reconnu qu’au Rwanda la situation progresse positivement en comparaison des pays voisins : le Burundi et l’Ouganda.

Voici un bref résumé de la présentation de Naome Ruzindana devant le Conseil de droits de l’homme de l’ONU, le 7 juin. Le thème était : « Le consensus grandissant entre les gouvernements concernant la fin de la criminalisation basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».
Au Rwanda
Nombre d’arrestation et d’abus de personnes LGBTI (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sont passés sous silence. Les LGBT se félicitent tout de même d’avoir terminé avec succès une campagne nationale à propos de la dépénalisation de l’homosexualité.
Le gouvernement interdit toute forme de discrimination fondé sur le genre, l’ethnicité, la prétendue « race » ou la religion. En décembre 2009 après l’intervention d’activistes gay internationaux, le gouvernement rwandais avait refusé un projet de loi dans lequel le parlement prévoyait une révision du code pénal afin de pénaliser l’homosexualité. Le Ministre de la justice Tharcisse Karugarama avait alors déclaré que le gouvernement considérait l’orientation sexuelle comme relevant de l’ordre privé et qu’il n’était pas question de pénaliser l’homosexualité. « Nous ne dépendons que d’une déclaration formulée par le Ministre de la justice et nous craignons avant tout que notre gouvernement subisse des pressions pour mettre en place des lois homophobes ».
Néanmoins, Naome Ruzindana qu’il y aussi une bonne nouvelle au Rwanda. « Notre gouvernement a fait un pas en avant dans la région des Grands Lacs en soutenant la déclaration commune des Nations Unies pour mettre un terme aux actes de violence et des violations des droits humains fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Nous les saluons ».
En Ouganda
Un parlementaire ougandais, David Bahati a soumis un projet de loi homophobe, “deadly Bill”. Même si l’initiative était personnelle, elle a été applaudie par la plupart des membres du parlement. La loi aurait pu être appliquée si la communauté internationale n’avait pas condamné les clauses qui menaçaient de mort les personnes LGBTI.
La version actuelle de la loi ne vise pas seulement à la pénalisation de relations consentantes entre personnes du même sexe, mais prévoit aussi l’arrestation de tous ceux qui participent à la promotion des droits des personnes LGBTI. Toutes les associations qui participent à la défense et à la promotion de relations sexuelles contre nature sont donc interdites. Le célèbre « Kill the Gays » risque de revenir.
L’année dernière en octobre, le tabloïd ougandais Rolling Stone a publié noms et adresses d’homosexuels présumés sous le titre « Pendez-les ». « J’étais moi-même sur la liste ainsi que le regretté David Kato et bien d’autres », a dit Ruzindana.
La mort violente du leader des droits humains David Kato a laissé les membres de la communauté LGBTI sous le choc, endeuillés et attristés ; sa mort a contribué à baisser l’estime de soi des personnes LGBTI et renforcer leur crainte.
Au Burundi
Au début de l’année dernière, le Burundi a appliqué une nouvelle législation radicale anti-gay qui pénalisait l’homosexualité et punissait jusqu’à deux ans de prison des relations entre personnes du même sexe.
Le statut des personnes LGBTI au Burundi a subi des changements alarmants après que le Président Pierre Nkurunziza a signé secrètement une loi –rejetée précédemment par le Sénat – qui vise à légiférer l’existence de l’homosexualité, poussant les personnes LGBTI à vivre encore plus cachées. Des hommes homosexuels ont déclaré que leur quotidien a été marqué par la hausse de la discrimination et de la peur à la suite de l’introduction de cette interdiction draconienne et controversée.
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