Kigobe : Une seule voix auteur du rejet de projet d’une nouvelle constitution du Burundi

Redigé par IGIHE
Le 22 mars 2014 à 08:10

Le projet controversé de révision constitutionnelle a été rejeté ce vendredi. Une seul voix a manqué pour que les quatre cinquièmes nécessaires pour faire passer ce projet. Le mécontentement du gouvernement et la déception dans le parti CNDD-FDD ne s’est pas caché.
Ce projet tant contesté par l’opposition et la société civile était en instance référendum indirect. Plusieurs lobbyings auraient lieu pour convaincre quelques parlementaires autres que ceux du CNDD-FDD mais le nombre escompté n’a pas été atteint. (...)

Le projet controversé de révision constitutionnelle a été rejeté ce vendredi. Une seul voix a manqué pour que les quatre cinquièmes nécessaires pour faire passer ce projet. Le mécontentement du gouvernement et la déception dans le parti CNDD-FDD ne s’est pas caché.

Ce projet tant contesté par l’opposition et la société civile était en instance référendum indirect. Plusieurs lobbyings auraient lieu pour convaincre quelques parlementaires autres que ceux du CNDD-FDD mais le nombre escompté n’a pas été atteint.

Cette révision de la constitution devait permettre au chef de l’Etat actuel, Pierre Nkurunziza, d’être candidat aux prochaines élections pour tenter de briguer un troisième mandat consécutif alors que la Constitution actuelle ne permet pas. Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD largement majoritaire à l’Assemblée Nationale a manqué une seule voix favorable pour faire passer cette nouvelle constitution. Mais il avait besoin du vote favorable de quatre-cinquièmes des députés (soit 85 élus sur 106).

Les grands points qui ont fait que 17 parlementaires de l’UPRONA et 5 autres du FRODEBU Nyakuri n’aient pas adopté ce texte est la suppression du visa faisant référence aux ACCORDS d’ARUSHA proposée par la commission politique de l’assemblée.

Cette référence étant la première phrase de la constitution actuelle, libellée comme suit, « Vu l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi ».

L’autre point de désaccord a été l’article 302 qui spécifie le nombre de mandat reconnu pour le président de la République du Burundi.

Après la défense de cette révision de la constitution par le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, et que la commission politique de l’Assemblé Nationale ait proposé les amendements, l’assemblée est passée au vote.

"Le OUI a obtenu 84 voix alors que la Constitution du Burundi prévoit une majorité de 4/5 des membres de l’Assemblée pour l’adoption de la révision de la Constitution, soit 85 voix.

«  … ce projet de révision de la Constitution est donc rejeté", a annoncé le président de la chambre basse du Parlement, Honorable Pie Ntavyohanyuma, à l’issue du vote à main levée."Ce texte est renvoyé à la présidence", a-t-il ajouté. Ce rejet traduit ainsi que, ce texte ne pourra pas être présenté au parlement qu’après une année.

La déception pour le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, et le gouvernement est total. Le ministre Edouard Nduwimana a exprimé que le gouvernement n’est pas du tout content de cet échec, mais reconnait que le parlement a fait son devoir dans la marge de la loi. Le CNDD-FDD qui aurait compté sur le député Bonaventure Niyoyankana a été déçu par ce dernier puisque lui aussi a boycotté la séance de ce vendredi.


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