Marguerite Mukarubayiza, 84 ans, fait appel au Président de la République pour recouvrer ses droits sur ses 30 ha de terre dans le secteur Mageragere de Nyarugenge en Ville de Kigali et de 70 têtes de bétail.

Cette étendue de terre est occupée par des gens qui, depuis 1959 date de son exil lors du pogrom des Tutsi du Rwanda, en avaient la garde.

Elle est obligée d’être logée chez son gendre depuis qu’elle est rentrée d’exil en 1994. L’étendue qu’elle réclame, dit-elle, est un patrimoine de son père Bénoit Rudatsikira, fils du Chef Kayondo qui avait l’ancienne chefferie du Bwanamukari qui couvre l’étendue de la ville de Kigali.

« Je n’ai jamais cessé de suivre de près mes propriétés. Je me souviens être revenue en 1988 pour payer les impôts de mon bétail. Même après qu’ils aient démembré ma propriété, ils venaient de temps à autre me trouver dans mon exil et me faire signer des documents. On comprend que mes biens, je ne les ai pas abandonnés… », a confié à IGIHE Marguerite Mukarubayiza demandant que justice soit faite.

Catherine Nyiramivumbi, femme de Nyamurinda qui était au service du père de Marguerite affirme et atteste que son mari conjointement avec un certain Figi ont été attitrés pour la garde des biens de Rudatsikira.

Plus loin elle accuse ces deux messieurs d’avoir outrepassé leurs prérogatives et ont grevé la propriété foncière de Rudatsikira au profit de leurs frères sous prétexte que la famille de Rudatsikira a été entièrement décimée.

Le Conseil de sécurité de secteur Mageragere du 27 août 2008 s’est penché sur cette question au point que des recommandations issues de cette séance ont été, entre autres, la cession à Mukarubayiza des biens occupés par Xavier Kimonyo et Marcelline Nyirabukara, à Mukarubayiza de donner des parcelles aux familles de Figi et de Nyamurinda en guise de remerciement pour la garde de ses biens.

Ces conclusions n’ont jamais été exécutées bien que la plaignante est passée dans toutes les instances habilitées.