Beatrice Munyenyezi est une citoyenne rwando américaine qui a écopé 10 ans de prison pour son rôle avéré dans le génocide des tutsi de 1994. Son conseil a jugé sévère la peine qu’elle a écopée et a décidé d’interjeter appel.

L’Avocat de l’accusée a déclaré ce 14 mai que les preuves du crime apportées par le Ministère public n’étaient pas assez suffisantes, que la cour ne devait pas se baser sur elles pour fonder son jugement.

Bien plus, a dit l’avocat, il a été constaté une pression du Gouvernement rwandais sur la cour pour que les crimes de génocide dont sa cliente était accusée soient confirmés. Pour cela, la défense demande que certaines charges à l’endroit de Munyenyezi soient annulées.

Cet avocat veut voir commuée la peine décidée en première instance jugée trop lourde à l’encontre de Munyenyezi surtout qu’au moment de sa condamnation, il n’a pas été vérifié si l’accusée était ou non membre du parti MRND (Mouvement Révolutionnaire National pour le Développement) qui a conçu et exécuté le génocide des Tutsi de 1994.

Certains témoins à charge ont déclaré avoir vu l’accusée, portant habit-uniforme de parti MRND, en faction sur l’une des barrières de Butare tout près de l’hôtel tenu par son mari, Shalom Ntahobali, fils de la triste Ministre Pauline Nyiramasuhuko (Famille et Promotion féminine) qu’elle triait les tutsi parmi les passants de par leur appartenance ethnique pour les exécuter.