Les délégations du Gouvernement et du M23 sont depuis le samedi dernier dans la Capitale ougandaise. Elles sont convoquées par le facilitateur Ougandais, M. Crispus Kiyonga. Objectif, indique-t-on, relancer les pourparlers en panne depuis le 15 mars 2013.
Mais, à Kinshasa, le son est dissonant. A en croire Lambert Mende Omalanga, porte-parole du Gouvernement, Raymond Tshibanda et sa suite sont plutôt partis pour constater l’inexistence du M23, faisant ainsi allusion à l’implosion de ce Mouvement rebelle, avec la complète liquéfaction de l’aile Runiga et Ntaganda.
Ce dernier étant devenu pensionnaire du quartier pénitentiaire de Scheveningen, après sa surprenante reddition à l’Ambassade américaine de Kigali. Le célèbre Abbé Apollinaire Malumalu, l’un des principaux négociateurs du Gouvernement, parle, quant à lui, ‘‘de discussions qui vont recommencer là où elles s’étaient arrêtées’’.
Difficile de dire s’il y a eu concertations entre les autorités de Kinshasa et ceux qui sont mandatés pour négocier. Côté M23, on croit plutôt à une reprise effective des pourparlers qui vont déboucher sur la signature d’un accord entre les deux parties.
Qu’est-ce qui va se passer cette semaine à Kampala où séjournent de nouveau, depuis le samedi dernier, les délégations de Kinshasa et du M23 ? La question mérite d’être posée après la panne survenue depuis mi-mars dernier.
Et, surtout, au regard de déclarations frontales du porte-parole du Gouvernement à l’endroit d’un M23 affaibli et apeuré par l’imminence du déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco qui a mission de réduire au silence tous les groupes armés œuvrant dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en commençant par la bande à Makenga Sultani et Bertrand Bisimwa.
Kinshasa, s’appuyant dorénavant sur l’accord-cadre signé en date du 24 février 2013 à Addis-Abeba, ne prête plus assez d’attention aux élucubrations d’un mouvement rebelle amoindri par des querelles internes et dont les jours sont désormais comptés.
Du coup, Kinshasa exige le désarmement et la dissolution du M23 par lui-même, ce qui n’est pas gagné d’avance. Certes, pour survivre en tant que groupe, les ténors de ce mouvement n’auront plus d’autre choix que de muer leur machin en parti politique.
Ainsi, se préparer à accéder au pouvoir par des mécanismes civilisés, démocratiques, en rangeant au placard et ce, pour de bon, les tristement célèbres kalachnikovs.
Toutefois, en dépit de déclarations médiatiques, il se trame quelque chose de concret, mettant en place des dispositions pouvant permettre un atterrissage en douceur.
Car, l’Accord-cadre, de même que la quadripartite d’Oyo, ont tous insisté sur l’issue rapide des pourparlers de Kampala. Ce faisant, le Gouvernement aurait tout intérêt à conclure même un semblant d’accord, pour peu qu’il fasse preuve de bonne foi, pour se dédouaner vis-à-vis de la Communauté internationale.
C’est donc dans cet ordre d’idées, qu’on parle de deux documents façonnés par les deux délégations et soumis à l’appréciation du Facilitateur ougandais, lesquels feront l’objet d’ultimes discussions en vue de la conclusion d’un accord attendu probablement pour cette semaine.
Cela pourra se passer certainement après le 9 avril car, ce jour-là, Raymond Tshibanda, a-t-on appris de source mieux éclairée, sera au Kenya, pour prendre part à l’investiture du nouveau président élu, Uhuru Kenyatta.
Après des recoupements, il y a lieu de retenir une date. Sauf changement dernière minute, c’est le mercredi 10 avril que les choses pourraient devoir bouger dans la Capitale Ougandaise.
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