Les réfugiés rwandais qui se sont installés au Zimbabwe sont réticents de retourner chez eux malgré les efforts déployés par les autorités rwandaises pour les persuader de regagner leur mère patrie.

Des milliers de réfugiés rwandais qui ont fui leur pays après le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda ont trouvé refuge au Zimbabwe. Parmi eux, de nombreux présumés génocidaires s’activent pour contrecarrer tous les efforts de rapatriement de leurs compatriotes.

Une délégation Rwandaise a visité le mois dernier, le plus grand camp de réfugiés du Zimbabwe dans la province de Manicaland pour encourager les réfugiés à rentrer chez eux.

Le ministre Zimbabwéen du travail et des services sociaux Paurina Mupariwa a dit aux réfugiés du camp de Tongogara qu’un retour dans leur pays était désormais sans danger.

« Vous conviendrez avec moi qu’il n’y a aucun endroit comme chez soi (dans son pays) et que vous ne pouvez pas continuer à être des réfugiés éternellement », a-t-elle été cité par le journal zimbabween, « The Herald ».

Mme Marcelline Hepie, déléguée du HCR au Zimbabwe, a déclaré que plus d’un quart des 5.000 réfugiés au Zimbabwe sont originaire de la région des Grands Lacs, mais que la majorité n’est pas prête à rentrer chez eux.

Le rapatriement volontaire

« Le Rwanda est le seul pays qui insister sur le retour de tous ses citoyens réfugiés à l’étranger avant que la clause de cessation (du statut de refugié) n’aboutisse à la fin de cette année », a ajouté Mme Hepie.

A la suite de la visite d’une délégation rwandaise au Zimbabwe pour la sensibilisation des Rwandais au rapatriement volontaire, une commission mixte HCR-Zimbabwe est entrain d’être mise en place afin de visiter le Rwanda pour déterminer si les conditions de rapatriement volontaire seront menées en sécurité et dans la dignité.

Photo : Refugiés rwandais au Zimbabwe