Des ministres africains en charge des questions climatiques réunis à Hararé examinent un plan pour la mise en oeuvre d’une stratégie panafricaine censée apporter des réponses aux questions que soulèvent les conséquences du changement climatique.

Face à des phénomènes comme les inondations, les perturbations saisonnières et la propagation de maladies telles que le paludisme, l’Union Africaine a fait le constat que l’Afrique se révèle très vulnérable au réchauffement planétaire.

L’UA a alors créé conjointement avec l’Organisation Météorologique Mondiale une structure chargée d’élaborer des politiques harmonisées pour permettre l’amélioration des services climatologiques en vue de maîtriser l’impact des aléas climatiques.

AMCOMET, l’organisation en question, a élaboré un cadre général de programmes et d’initiatives dont la mise en application constitue la dernière étape du nouveau mécanisme panafricain.

"Les rencontres sur la météorologie apporteront une valeur ajoutée aux efforts de l’UA sur les questions du climat," a dit Olusha Olayidé, une représentante de l’Union Africaine à la conférence.

"Elles vont faciliter l’optimisation des services de collecte de données météo et climatiques qui serviront à améliorer le vécu des populations et contribuer au développement durable," a précisé Mme Olayidé.

La stratégie africaine intégrée pour la météo et le climat, dont la mise en application est discutée à Hararé, cherche à accroître le soutien politique et financier réservé aux services météorologiques au niveau national et à travers le continent.

Son objectif ultime est de livrer des services climatiques fiables destinés aux secteurs de l’aviation, de la marine, de l’agriculture et de la santé.

À travers la Stratégie Africaine Intégrée, l’Union Afrique veut faire de la gestion des aléas climatiques une question prioritaire de développement.

Mais le défi majeur qui se pose à AMCOMET qui doit encore se faire bien connaître, c’est celui des ressources financières.

Sur ce sujet, Saviour Kasukuwéré, le Ministre Zimbabwéen de l’Environnement, hôte de la conférence a déclaré :

"Nous devons proposer des voies et moyens pour la mobilisation de ressources [...] La mobilisation de ressources devrait commencer par les sources internes. Il faudra décourager la dépendance vis-à-vis des donateurs dont les libéralités sont souvent accompagnées de conditionnalités."

Il est attendu que les institutions financières régionales participant à la conférence se prononcent sur l’éventualité de leurs contributions à la mise en œuvre de la Stratégie Africaine intégrée.

Le plan est adopté jeudi par les ministres de l’AMCOMET, réunis pour la deuxième session de la nouvelle structure panafricaine.