Annoncé officiellement le 29 février 2024, ce projet se propose de réduire la pression exercée sur le parc par les habitants à la recherche de bois de chauffage et d’autres ressources forestières. Selon Kanani Faustin, coordonnateur de l’organisation IPFG qui mettra en œuvre le projet, l’initiative prévoit la plantation de près de deux millions et demi d’arbres mêlés à des cultures agricoles.

Cette approche agroforestière inclura des arbres fruitiers et des espèces traditionnelles comme l’avocat, l’orange, le citron et le grevillea, fournissant ainsi aux communautés locales des alternatives durables pour leurs besoins en combustibles, matériaux de construction, et supports de culture.

Les leaders du projet indiquent que "The Nyungwe Agroforestry" se distingue par son engagement à éduquer les agriculteurs aux techniques agricoles modernes et efficaces, augmentant ainsi le rendement des cultures tout en préservant l’intégrité écologique du parc.

Les districts de Nyamagabe et Nyaruguru, zones d’intervention du projet, bénéficieront également de travaux de terrassement pour améliorer la gestion des terres agricoles.

Les autorités locales, y compris le maire de Nyamagabe, Niyomwungeri Hildebrand, ont salué l’initiative, soulignant les multiples avantages pour les résidents, notamment l’amélioration des techniques agricoles et la prévention de l’érosion grâce à l’aménagement de terrasses.

Les retombées économiques du projet sont également significatives. Niyirema Adelphine, un pépiniériste local, exprime son enthousiasme pour le projet, anticipant une hausse de la demande pour les semis d’arbres, ce qui stimulera l’économie locale.

Avec un budget prévisionnel de plus de cinq milliards de francs rwandais, le projet "The Nyungwe Agroforestry" s’annonce comme une initiative majeure pour la conservation de l’environnement et le développement économique des communautés avoisinant le Parc National de Nyungwe. Un accord sera signé avec les habitants pour assurer la non-exploitation des arbres plantés avant un délai de vingt ans, garantissant ainsi la pérennité du projet et la protection à long terme du parc.