Le Dr Twagirashema Ivan, directeur général adjoint du RMB, a récemment informé les députés de la Commission politique, égalité et cohérence pour le développement national sur l’avancement des recherches. Les premières étapes ont impliqué des analyses approfondies de la composition du lac Kivu, dont la profondeur atteint 800 mètres. Ces analyses préliminaires sont essentielles pour détecter la présence potentielle de pétrole.

Le processus s’est ensuite orienté vers l’utilisation de technologies avancées pour sonder jusqu’à huit kilomètres sous la surface de la Terre. Jusqu’à présent, treize sites potentiels de présence de pétrole ont été identifiés dans le lac. Toutefois, ces informations ne confirment pas explicitement la présence de pétrole, mais suggèrent des similitudes avec des structures géologiques connues pour contenir des hydrocarbures.

L’étape suivante consistera à envoyer une machine spécialisée au fond du lac pour prélever des échantillons et déterminer la nature exacte du pétrole, s’il est présent. Ce pétrole pourrait se présenter sous différentes formes : solide, liquide ou gazeuse. Cependant, le coût de cette opération est considérable. Selon le Dr Twagirashema, un seul forage coûterait environ 15 millions de dollars.

L’extraction du pétrole, en particulier sous l’eau, est un processus complexe et coûteux, nécessitant des équipements spécialisés. La méthode envisagée pour le lac Kivu pourrait tirer parti des technologies et équipements déjà utilisés pour l’exploitation du gaz méthane dans la région. Le forage implique de creuser un puits profond, souvent à travers des couches rocheuses, puis d’extraire le pétrole à l’aide d’un équipement spécialisé. Ce processus peut s’avérer encore plus difficile si le pétrole est trouvé sous une forme solide, exigeant des techniques supplémentaires pour sa liquéfaction.

Le projet d’exploration pétrolière au Rwanda, malgré son coût élevé et sa complexité technique, est vu par le gouvernement comme un investissement stratégique. Si du pétrole est découvert, cela pourrait réduire la dépendance du Rwanda aux importations de pétrole et contribuer significativement à son développement économique. Cette entreprise reste un pari qui témoigne de l’ambition du Rwanda de s’affirmer sur la scène énergétique africaine.