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Urgent

A son procès à Paris, Charles désavoue Onana

Redigé par Tite Gatabazi
Le 8 octobre 2024 à 04:31

Charles Onana, sous le feu des projecteurs, ne cesse de surprendre par ses contorsions verbales dignes des plus grandes pirouettes politiques.

Coup de théâtre au procès de Paris ! Devant une audience éberluée, il affirme, sans ciller, qu’il n’a jamais, au grand jamais, nié le génocide contre les Tutsi au Rwanda.

Ah, la belle contradiction ! Voilà l’homme qui, plume vitriolée à la main, écrivait dans ses ouvrages que la planification du génocide était l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle. Pourtant, devant le tribunal, l’incontournable "spécialiste" de la région des Grands Lacs se rétracte avec la grâce d’un funambule qui vacille, tentant désespérément de récupérer un semblant de dignité.

Dans son dernier numéro d’acrobaties intellectuelles, Onana renie ses écrits où il qualifiait de pure imposture l’idée même d’un génocide planifié. "Le génocide des Tutsi est un fait incontestable", clame-t-il désormais, comme si ses pages imprégnées de négationnisme n’avaient jamais existé.

Comment, vous dites ? Il se dédouane. On lui aurait prêté des intentions qui ne sont pas les siennes. Oh, la belle échappatoire ! Mais hélas pour lui, la mémoire collective ne s’efface pas si facilement. Ses mots sont là, noir sur blanc, dans son livre de 2019, affirmant sans ambages que les massacres au Rwanda "n’ont rien à voir avec le génocide". À moins que cette phrase ne soit aussi, selon lui, une "malheureuse incompréhension".

Quelle ironie tragique ! Celui qui, au fil des années, a patiemment construit une rhétorique de déni, se présente maintenant comme le défenseur du fait historique qu’il a si âprement contesté. Ses soutiens, tout aussi ébranlés que l’audience, n’ont pu cacher leur confusion. Deux rangées d’aficionados de l’anti-Tutsi ont été évacuées de la salle par la Présidente du tribunal, après avoir tenté de faire pression avec leur bruit.

Pauvres soldats égarés, incapables de comprendre que la scène qui se jouait sous leurs yeux n’était rien d’autre que la chute pitoyable de leur héros, un homme désormais à court d’excuses.

Onana, pourtant, n’en est pas à sa première trahison. Lors d’un colloque en 2002, il en appelait aux Hutu de reconnaître leurs crimes contre les Tutsi par simple "arrogance" de ces derniers. Mais aujourd’hui, ce même homme, auteur d’une haine virulente contre la communauté tutsi, refuse courageusement de reconnaître ce qu’il a pourtant proclamé haut et fort. Ses anciens alliés de la scène négationniste le regardent, médusés, plier sous le poids de ses propres contradictions.

Le procès continue, les plaidoiries s’annoncent passionnantes. Quant à Onana, il doit désormais affronter son propre reflet, celui d’un homme qui, malgré ses multiples pirouettes, ne peut échapper à la vérité de ses écrits.

Charles Onana qui, plume vitriolée à la main, écrivait dans ses ouvrages que la planification du génocide était l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle.

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