La peine a été confirmée en appel le 3 décembre dernier par le tribunal de Tizi Ouzou, dans l’est de l’Algérie, mettant fin à l’espoir d’une réduction de sentence. Gleizes a désormais déposé un pourvoi en cassation, une démarche annoncée par ses avocats à la veille des requêtes diplomatiques et de la lettre de sa mère.

Âgé de 36 ans et chroniqueur pour les magazines français So Foot et Society, Gleizes avait été arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou alors qu’il préparait un reportage sur le club de football local Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK).

Il avait été condamné en juin 2025 pour «  apologie du terrorisme  » et possession de publications jugées «  propagandistes et nuisibles à l’intérêt national  », des accusations que ses soutiens jugent infondées et disproportionnées.

Par ailleurs, la condamnation de Gleizes a suscité une vague de soutien en France  :

Le gouvernement français a vivement regretté la lourde peine infligée à l’un de ses ressortissants et assure être «  mobilisé  » pour sa libération.

Plusieurs clubs de Ligue 1 ont publiquement appelé à sa libération, amplifiant le mouvement #FreeGleizes sur les réseaux sociaux du monde du football.

Des ONG comme Reporters sans frontières (RSF) et le Committee to Protect Journalists dénoncent une grave atteinte à la liberté de la presse et demandent la cessation des poursuites contre les journalistes en Algérie.

En outre, le dossier de Gleizes se situe au cœur de tensions diplomatiques grandissantes entre Paris et Alger, déjà nourries par des incidents sensibles et des désaccords sur le plan politique.

La mère du journaliste français Christophe Gleizes, Sylvie Godard, a adressé une lettre au président algérien pour solliciter la grâce présidentielle