Et pour préparer l’opinion à cet acte qui prend à contre-pied la feuille de route de Luanda, le ministère Congolais des affaires étrangères et de la coopération internationale sort de sa boîte à outils un communiqué de presse, dans lequel les condamnations pour non-respect du M23, des conclusions du mini-sommet dans la capitale Angolaise en Novembre derniers pleuvent en cascades. A y regarder de plus près, qui du M23 ou de la RDC n’exécute pas les accords de Luanda ? Même un apolitique invétéré saurait lire entre les lignes et pointer du doigt, la République Démocratique du Congo.

C’est dans cette optique qu’a commencé une conscription tous azimuts des FARDC et leurs supplétifs FDLR, Nyatura, Mai Mai, et autres mercenaires survivants des champs de batailles ayant opposées ces derniers temps les deux belligérants.

Ce retour sur les sentiers de la guerre initié par le pouvoir en place à Kinshasa est un subterfuge dont l’objectif non-avoué s’accorde à plusieurs violons :
a) Obtenir à tout prix, même celui du sang, le report des élections et le mettre sur le compte de l’insécurité à l’Est du pays, une zone que le N°1 Congolais veut mettre à feu et à sang, et après y avoir créé le chaos, parvenir à son dessein report électoral.
b) Obtenir enfin et augmenter le capital sympathie de Tshisekedi en qualité de chef de guerre, pour masquer le bilan catastrophique de son mandat.
c) La RDC n’ayant en aucune façon jamais mis en œuvre les conclusions de Luanda en poursuivant sa collaboration avec ses affidés FDLR qui auraient dû avoir quitté son territoire depuis le 15 décembre 2022, selon les accords dudit mini-sommet.
d) Le communiqué met en cause le M23 qui, contrairement à la mauvaise foi du Congo, le mouvement a cédé ses positions de Kibumba, du camp de Rumangabo, se désengageant aussi des positions de Nyamilima, Burumba et Kisharo dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, selon le journal en ligne politico.cd dans sa publication du 16 courant.

N’en jetez plus !

Ainsi donc, le communiqué signé du Ministre Lutundula, renforce-t-elle l’imminence de cette attaque, et, comme on dit, jamais un sans deux ; il constitue une nouvelle dérobade de l’état Congolais dans la mise en œuvre des accords de Luanda, pour profiter de toutes les tribunes en ciblant le Rwanda, devenu son souffre-douleur car, assènent Tshisekedi et son clan à tout bout de champ, c’est lui, l’origine de tous les maux qui gangrènent le géant malade. Une inversion miroir devenu parole d’évangile chez lui, des larmes de crocodile pour émouvoir et masquer son echec cuisant à la tête de l’état.

Devrait-on s’attendre au retour du commandant suprême des FARDC de Davos pour le déclenchement des hostilités en perspective, ou seuls comptent les buts envisagés. Ou ce dernier est à mesure de les déclencher d’où qu’il soit, tellement il nous a habitué aux contre-pieds ! Qui vivra verra, disait le sage.