La situation sécuritaire en RDC reste préoccupante, avec des vides sécuritaires observés, notamment en Ituri, où plus de 500 civils ont été tués par des groupes armés entre fin 2022 et la mi-mai. La présence de la Monusco est cruciale pour la protection de centaines de milliers de personnes, comme en témoignent les populations rencontrées par Jean-Pierre Lacroix.

Jean-Pierre Lacroix a souligné la nécessité de travailler avec les autorités congolaises pour favoriser la montée en puissance de l’État congolais tout en assurant la protection des populations. Il a également appelé à agir rapidement pour le désarmement et la démobilisation des groupes armés, malgré le manque de moyens.

L’évocation de l’après-Monusco n’est pas un tabou, selon Jean-Pierre Lacroix. Il s’est engagé à faire le plaidoyer pour que le gouvernement congolais ait la capacité d’assurer pleinement la protection de la population une fois le départ des casques bleus effectif.

Le responsable onusien est aussi revenu sur les opérations communes entre la Monusco et les forces armées congolaises pour notamment sécuriser Goma, mais aussi pour apporter un soutien accru à la force de la communauté d’Afrique australe (Sadc) en cours de déploiement. « La décision sur ce point dépend du Conseil de sécurité des Nations unies auquel nous allons faire des recommandations et des suggestions afin qu’un mandat plus large soit donné à la Monusco pour apporter davantage de soutien à cette force importante. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de m’entretenir avec le commandant de la force de la Sadc lorsque j’étais à Goma, a-t-il-ajouté. »
Le retrait des bases de la Monusco a déjà commencé, avec plusieurs camps en cours de démantèlement. Le calendrier prévoit la fermeture de plus d’une dizaine d’unités d’ici le 30 avril, mais la situation reste complexe, notamment en Ituri, où la sécurité demeure très volatile à cause des bande des ADF et CODECO qui tuent des civiles.