Conflit à Gaza : Macron plaide pour une solution à deux États

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 9 juillet 2025 à 04:53

En visite d’État au Royaume-Uni, Emmanuel Macron a réaffirmé ce mardi sa volonté de donner un nouvel élan au partenariat franco-britannique, notamment sur la paix au Moyen-Orient, la sécurité européenne et la lutte contre l’immigration clandestine.

S’exprimant devant le Parlement britannique, le président français a réaffirmé son soutien à la création d’un État palestinien, qu’il juge indispensable pour mettre fin au conflit à Gaza. «  La reconnaissance de la Palestine est la seule voie vers la paix  », a-t-il insisté, appelant à ce qu’Israël puisse vivre, selon lui, «  en paix et en sécurité  » aux côtés de ses voisins.

Macron a aussi demandé la libération immédiate de tous les otages et une mobilisation collective pour stabiliser la région. Pour lui, la poursuite d’une «  guerre sans fin  » représente une grave menace pour l’ensemble du Proche-Orient.

Cependant, même si Paris et Londres s’accordent sur la nécessité d’une solution à deux États, aucun calendrier précis n’a encore été défini pour une éventuelle reconnaissance de la Palestine, point qui reste sujet à débat.

Le chef de l’État français a profité de son discours pour appeler à renforcer la coopération en matière de défense entre les deux seuls pays du continent européen disposant de l’arme nucléaire. Dans un contexte de tensions persistantes sur le continent, marqué notamment par la guerre en Ukraine, Macron a insisté sur la nécessité de bâtir une alliance capable de «  changer la donne  ».

La question migratoire reste, elle aussi, au cœur des préoccupations. Malgré des moyens conjoints et un financement commun, les traversées illégales de la Manche ont augmenté de 50 % depuis le début de l’année, avec près de 20 000 personnes arrivées au Royaume-Uni en provenance des côtes françaises.

Sous la pression grandissante de l’extrême droite, le président français a néanmoins souligné la nécessité de combattre les réseaux de passeurs tout en respectant les valeurs humanistes. «  Nous ne pouvons accepter que nos règles soient bafouées  », a-t-il déclaré, appelant à agir «  avec humanité, solidarité et fermeté  ».

La visite d’Emmanuel Macron, la première d’un président français à Londres depuis 2008, intervient alors que les deux pays tentent de rétablir des relations fragilisées par les négociations sur le Brexit. Le chef de l’État a reconnu les «  cicatrices  » laissées par cette rupture, dénonçant au passage les «  mensonges  » et «  fausses promesses  » qui l’ont accompagnée et ont détérioré la confiance mutuelle, d’autant plus que des tensions persistent sur des sujets sensibles comme la pêche ou les contrats de défense.

En outre, le président français a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux rives de la Manche ont désormais retrouvé leur niveau d’avant le Brexit. Un sommet bilatéral est prévu en fin de semaine pour relancer divers coopérations, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’espace.

«  Les défis de notre époque exigent que nous avancions ensemble  », a insisté Macron, affirmant être déterminé à ouvrir «  une nouvelle ère  » dans la relation franco-britannique.

Depuis le Brexit, Emmanuel Macron a réalisé la première visite d’État d’un dirigeant européen au Royaume-Uni.

S’exprimant devant le Parlement britannique, le président français a réaffirmé son soutien à la création d’un État palestinien

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