Déchets plastiques : les écologistes interpellent les importateurs

Redigé par Ange Carolle Kouassi

Le 6 mars 2024 à 12:31

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Face à l’ambition du Rwanda d’éradiquer les plastiques à usage unique, les défis demeurent, notamment en ce qui concerne la gestion des produits importés. En effet, malgré l’adoption en 2019 d’une loi prohibant la production, l’importation, l’usage et la commercialisation de ces plastiques, incluant des objets courants tels que sacs, tasses, pailles, et emballages alimentaires, le pays se heurte à la complexité des déchets générés par les marchandises importées.

L’Office Rwandais de Protection et de Gestion de l’Environnement (REMA) rapporte des progrès significatifs grâce à cette législation, en témoigne la propreté des villes et la réduction des déchets solides.

Néanmoins, Juliet Kabera, directrice générale du REMA, attire l’attention sur l’urgence de régler le problème des déchets plastiques issus des importations, un domaine où les importateurs ne participent pas suffisamment à l’élimination des déchets qu’ils génèrent. Bien que ces importations soient théoriquement assujetties à une taxe environnementale, celle-ci n’a pas encore été mise en application.

REMA met en lumière les difficultés liées au trafic illégal transfrontalier de sacs en plastique et l’usage inapproprié d’exemptions spéciales. Les responsables de l’organisme soulignent la continuation des efforts pour contrôler l’utilisation des plastiques à usage unique, à travers des inspections régulières des entreprises, des opérations conjointes à travers le pays, et des actions ciblées basées sur des informations précises.

Ces initiatives visent également à renforcer les capacités des secteurs public et privé dans la gestion des déchets plastiques et à encourager une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes.

Abias Maniragaba, expert en santé environnementale, exprime son optimisme quant à l’approche progressive adoptée par le Rwanda dans l’élimination des plastiques à usage unique. Cela comprend des mesures éducatives sur l’utilisation de matériaux alternatifs et des incitations pour les producteurs de ces alternatives.
« Je peux dire que nous nous en sortons bien, mais il y a des défis à relever », a-t-il noté, avant d’ajouter que la voie à suivre serait plus facile si les pays voisins commençaient également à lutter contre l’utilisation de plastiques à usage unique, » a déclaré au NewTimes.

Malgré les défis, notamment l’importation illégale, il considère que le Rwanda se positionne favorablement dans la gestion de ces déchets par rapport à de nombreux autres pays.

« Je peux dire que nous nous en sortons bien, mais il y a des défis à relever », a-t-il noté, avant d’ajouter que la voie à suivre serait plus facile si les pays voisins commençaient également à lutter contre l’utilisation de plastiques à usage unique, » a déclaré au NewTimes.