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Des avancées notables dans la lutte contre la corruption au Rwanda, mais des défis persistent

Redigé par Bazikarev
Le 12 décembre 2024 à 12:20

La Société Rwandaise de l’Energie (REG) et la Société rwandaise des Eaux et de l’Assainissement (WASAC), figurent parmi les entités les plus touchées par la corruption en 2024, selon les résultats du Rwanda Bribery Index (RBI) 2024, réalisés par l’ONG Transparency International Rwanda (TI-Rwanda). REG en elle seule présente 7,80 % et WASAC avec 7,20 %.

Ces données ont été révélées le 11 décembre 2024 lors de la présentation du rapport sur la corruption au Rwanda, réalisé à travers une enquête menée dans différentes provinces du pays.

L’enquête a impliqué la sélection d’échantillons représentatifs de diverses régions, à la fois rurales et urbaines, et a couvert l’ensemble des districts de la ville de Kigali.

L’étude a révélé que parmi les répondants, 44,4 % étaient des femmes et 55,6 % des hommes. La tranche d’âge la plus touchée par la corruption reste celle des moins de 35 ans, représentant 42,4 %, suivie de celles des 35-39 ans (19,7 %) et des 40-44 ans (14,6 %).

En tout, 18,50 % des personnes interrogées ont affirmé avoir été confrontées à des demandes de pots-de-vin lors de la demande de services, en légère baisse par rapport aux 22 % enregistrés en 2023.

Les principales raisons de la corruption citées par les répondants incluent la volonté d’accélérer des démarches administratives, l’absence d’autres solutions pour obtenir des services, la crainte de se heurter aux autorités et le désir de contourner les règles pour accéder à des services non autorisés.

D’autres ont expliqué qu’ils ont versé des pots-de-vin pour éviter de payer le montant complet pour certains services.

Parmi les secteurs les plus touchés par la corruption, le secteur privé est celui qui présente le taux le plus élevé, à 13 %. Les secteurs locaux et les juges se trouvent également dans des positions préoccupantes, respectivement avec 6,40 % et 6 %.

Malgré ces chiffres alarmants, certaines institutions ont observé des baisses de la corruption par rapport à 2023, comme l’autorité de régulation des Services Publics du Rwanda (RURA) qui a vu son taux de corruption passer de 13,80 % à 4,20 %.

Le secteur privé a également connu une réduction de la corruption, passant de 15,60 % en 2023 à 13 % en 2024.

Le taux de corruption a augmenté de 5,80 % à 7,80 % pour REG et de 5,20 % à 7,20 % pour WASAC. De même, parmi les juges, la corruption a légèrement augmenté, passant de 5,02 % à 6 % en 2024.

Les juges sont également ceux qui reçoivent les pots-de-vin les plus importants, avec des sommes atteignant jusqu’à 1.900.000 Frw, dont 600.000 Frw pour accélérer les procédures judiciaires, 500.000 Frw pour gagner des affaires et jusqu’à 800.000 Frw pour finaliser des dossiers.

Au total, en 2024, l’ampleur de la corruption a représenté 17.041.203 Frw, dont 56 % ont été versés aux autorités locales, principalement pour l’obtention de permis de construire.

Francis Nkwaya, responsable de la lutte contre la corruption au sein de REG, a souligné les efforts déployés pour prévenir la corruption, mais a également évoqué les défis liés au manque de communication de la part des personnes confrontées à la corruption.

Il a suggéré de renforcer la sensibilisation des citoyens et de leur fournir une meilleure compréhension de leurs droits, ainsi que d’améliorer la fourniture des services pour éviter les retards et l’exploitation des citoyens par des individus malhonnêtes.

Marie Immaculée Ingabire, directrice de Transparency International Rwanda, a salué les efforts du gouvernement rwandais dans la lutte contre la corruption, mais a souligné que certaines institutions, comme celles chargées de la construction et des permis, restent des secteurs vulnérables à la corruption.

Elle a appelé à une collaboration renforcée entre tous les acteurs pour mettre en place des stratégies plus efficaces et durables.

Elle a aussi insisté sur la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de promouvoir une culture de transparence, en particulier dans les processus de recrutement et de fourniture de services publics.

L'étude RBI 2024 a révélé que des institutions telles que le secteur privé, REG et WASAC figurent parmi les premières à être associées à des cas de corruption
Le Directeur Exécutif de Transparency International Rwanda, Mupiganyi Appollinaire, a déclaré qu'il y a des progrès dans la réduction de la corruption dans certaines institutions
La Directrice de Transparency International Rwanda, Ingabire Marie Immaculée, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés par le gouvernement rwandais dans ses efforts continus pour lutter contre la corruption
L'ACP Emmanuel Karasi faisait partie des participants à la présentation de la nouvelle enquête menée par Transparency International Rwanda (TIR)
La présentation de cette nouvelle enquête a été suivie par divers partenaires.
Les institutions telles que la RURA et la REG étaient représentées lors de la présentation de cette enquête sur le niveau de corruption
La RURA a été mise en avant comme ayant fait des progrès significatifs dans la réduction du niveau de corruption observé
Cette étude a été présentée le 11 décembre 2024.
La Directrice de Transparency International Rwanda, Ingabire Marie Immaculée, était accompagnée de la Vice-Directrice de la Rwanda Investigation Bureau (RIB), Consolée Kamarampaka, lors de la présentation de cette étude

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