La publication britannique The Sun a rapporté ce 17 novembre 2024, que des alliés du 47e président des États-Unis avaient confirmé des projets visant à adopter un dispositif initialement mis en place par le gouvernement britannique dirigé par les Tories, mais annulé par Sir Keir Starmer lorsqu’il est devenu Premier ministre en juillet.

Selon des sources proches du dossier, les projets de l’administration entrante comprennent l’envoi de migrants illégaux au Rwanda et dans d’autres pays.

« Trump a fait campagne sur la promesse de lutter contre l’immigration illégale, et il est déterminé à s’y tenir », a déclaré une source proche du camp Trump, citée par The Sun.

« Son équipe examine le plan du Rwanda. Il envisage de déporter les migrants illégaux vers le Rwanda et d’autres pays afin qu’ils ne puissent pas rester sur le sol américain. »

Le programme de migration Royaume-Uni-Rwanda, officiellement connu sous le nom de UK-Rwanda Asylum Partnership Agreement, avait été annoncé par l’ex-Premier ministre Boris Johnson en avril 2022. Dans le cadre de ce programme, le gouvernement britannique proposait d’envoyer les personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni, en particulier celles ayant traversé la Manche dans de petites embarcations, au Rwanda pour traiter leurs demandes d’asile.

Le gouvernement britannique avait convenu de verser 370 millions de livres sterling sur cinq ans pour relocaliser les immigrants illégaux au Rwanda. Une partie de cette somme a été utilisée pour construire l’Hope Hostel, où les migrants devaient séjourner. Le bâtiment reste inoccupé et pourrait potentiellement être utilisé par un autre pays.

Pendant sa campagne, Trump avait promis de traiter l’immigration illégale aux États-Unis en déportant les immigrants en situation irrégulière et en restreignant l’immigration légale. Le républicain avait accusé l’administration démocrate dirigée par Joe Biden d’être trop clémente en matière de contrôle des frontières, ce qui aurait conduit à un afflux d’immigrants illégaux à travers la frontière américano-mexicaine.

Il est à noter qu’entre janvier 2021 et septembre 2024, les autorités américaines ont enregistré un nombre impressionnant de 10 millions de migrants qui ont tenté de traverser illégalement la frontière.

Outre les États-Unis, un autre pays sous pression pour adopter un programme similaire à celui du Royaume-Uni et du Rwanda est l’Allemagne.

Le parlementaire expérimenté Alexander Throm, membre du CDU/CSU, avait en juillet exhorté le gouvernement allemand à tirer parti des efforts préparatoires entrepris par le Royaume-Uni pour renforcer ses propres projets.

Le porte-parole de la faction de centre-droit du Bundestag a déclaré que, puisque le Rwanda était prêt à collaborer avec les pays européens sur la coopération migratoire, l’abandon de l’accord Royaume-Uni-Rwanda signifiait davantage de « capacité » pour l’Allemagne.

« Nous devrions nous en tenir au plan et tirer parti des préparatifs réalisés par nos partenaires britanniques », a déclaré le membre du Parlement allemand pour Heilbronn, dans une publication locale. Il faisait référence à la déclaration du gouvernement rwandais affirmant qu’il était prêt à trouver des solutions à la crise migratoire mondiale, malgré l’abandon de l’accord UK-Rwanda par l’administration de Starmer.

Lors de sa campagne, Donald Trump avait promis de mettre fin à l’immigration illégale et de durcir les contrôles à la frontière.