Selon un communiqué du Service national de renseignement et de sécurité (NISS), relayé par le média d’État ’Fana Broadcasting’, les suspects auraient été formés au Puntland, une région semi-autonome du nord-est de la Somalie, en vue de mener des attaques sur le sol éthiopien.

L’opération, menée en étroite collaboration avec la police fédérale éthiopienne et les forces de sécurité régionales, a permis d’appréhender les suspects à Addis-Abeba ainsi que dans plusieurs régions du pays. Le NISS affirme avoir surveillé pendant plusieurs mois les stratégies d’infiltration transfrontalière de la branche somalienne de l’EI, qui tentait de créer des cellules dormantes en Éthiopie et d’étendre son influence dans la région.

Selon les autorités, les individus arrêtés étaient directement connectés à l’EI, dont ils recevaient un appui logistique, financier et opérationnel. Certains d’entre eux jouaient un rôle actif dans le financement et la facilitation des activités du groupe terroriste, tandis que d’autres auraient été préparés à mener des « missions terroristes » imminentes.

« Ces agents ont été formés au Puntland, puis déployés clandestinement en Éthiopie », précise le communiqué. Le NISS accuse également l’organisation terroriste d’utiliser des institutions et symboles religieux comme couverture pour diffuser son idéologie extrémiste, recruter de nouveaux membres parmi les populations vulnérables et semer le chaos au sein des communautés locales.

Cette opération intervient dans un contexte régional marqué par une instabilité persistante. La Somalie, voisine de l’Éthiopie, fait face depuis des années aux attaques des milices islamistes Al-Chabab, affiliées à Al-Qaida. Bien que distincte de l’EI, cette mouvance extrémiste demeure une menace constante dans la région.

Les relations entre l’Éthiopie et la Somalie, tendues en début d’année à la suite d’un accord controversé entre Addis-Abeba et la région séparatiste du Somaliland, se sont depuis apaisées. L’Éthiopie continue par ailleurs de participer activement à la Mission de soutien de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), visant à contenir les groupes terroristes et à stabiliser le pays.

Les autorités éthiopiennes affirment que les enquêtes se poursuivent pour démanteler d’éventuels réseaux dormants et prévenir toute tentative d’attentat.

Les autorités éthiopiennes ont annoncé l’arrestation de 82 individus soupçonnés de liens avec l’organisation terroriste État islamique