Ghana : polémique autour de réfugiés expulsés des États-Unis

Redigé par IGIHE
Le 15 octobre 2025 à 12:49

Un groupe de quatorze ressortissants d’Afrique de l’Ouest a été expulsé des États-Unis vers le Ghana dans le cadre d’un accord bilatéral conclu entre les deux pays.

Par ailleurs, l’avocat Oliver Barker-Vormawor, représentant ces migrants, dont l’organisation a déposé mardi une plainte pour tenter de bloquer cet arrangement, a indiqué que ce nouveau groupe est arrivé lundi à Accra, portant à quarante-deux le nombre total de personnes expulsées que le gouvernement ghanéen a accepté d’accueillir depuis la mise en œuvre de l’accord.

Son organisation, Democracy Hub, accuse le gouvernement d’avoir violé la Constitution en signant un accord avec Washington sans l’approbation préalable du Parlement. Elle estime également que cette entente enfreint les conventions internationales interdisant le renvoi de personnes vers des pays où elles pourraient être exposées à la persécution.

Interrogé sur la question, le porte-parole du gouvernement, Felix Kwakye Ofosu, a simplement indiqué que le procureur général défendrait l’accord devant les tribunaux, sans fournir d’autres précisions.

Depuis plusieurs mois, l’administration de l’ancien président américain Donald Trump a renforcé sa politique d’expulsions, affirmant cibler prioritairement les migrants entrés illégalement et ceux possédant un casier judiciaire, même lorsqu’ils ne peuvent pas être facilement rapatriés dans leur pays d’origine.

Depuis juillet, des dizaines de migrants ont été expulsés vers divers pays africains dans le cadre d’un programme de déportations vers des pays tiers.

Le mois dernier, les États-Unis avaient déjà expulsé un premier groupe de quatorze immigrés ouest-africains vers le Ghana. Les autorités ghanéennes avaient ensuite affirmé que ces migrants avaient été redistribués vers leurs pays d’origine respectifs, notamment le Togo, le Nigeria et le Mali.

Pourtant, selon leurs avocats, onze de ces migrants restaient toujours détenus dans un camp militaire situé en périphérie d’Accra, dans des conditions qualifiées de «  déplorables  ». Depuis, dix d’entre eux ont été renvoyés vers le Togo, bien que seuls deux soient réellement togolais, a précisé Barker-Vormawor.

Les États-Unis avaient lancé le programme en juillet en envoyant un premier groupe de cinq expulsés vers l’Eswatini.

Un groupe de quatorze ressortissants d’Afrique de l’Ouest a été expulsé des États-Unis vers le Ghana dans le cadre d’un accord bilatéral

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