Le 17 décembre 2024, cette cour a confirmé la sentence de réclusion à perpétuité prononcée contre Hategekimana Philippe en juin 2023, après sa condamnation pour son implication dans le génocide et les crimes contre l’humanité.

Biguma avait fait appel de la décision, demandant son acquittement et l’annulation de sa condamnation à la réclusion à perpétuité. Cependant, la cour a maintenu sa peine.

Dans une déclaration faite suite à la confirmation de la sentence, le ministre Dr. Bizimana a affirmé : « La justice a été rendue par la Cour d’Appel de Paris. Philippe Hategekimana, alias Biguma, a été définitivement reconnu coupable de son rôle majeur dans le génocide à Nyanza et ses environs. Il purge une peine de prison à vie. Les victimes de ses crimes ont obtenu justice. Que cela soit un message sans équivoque. »

Hategekimana, ancien gendarme à Nyanza pendant le génocide des Tutsis en 1994, était poursuivi pour son implication dans les attaques contre les Tutsis à Nyamure, Nyabubare, ISAR (Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda), Songa, ainsi que pour les barrages de Nyanza.

Depuis le premier procès, il a également été accusé d’avoir participé à l’assassinat de Narcisse Nyagasaza, ancien maire de la commune de Ntyazo, qu’il aurait accusé d’avoir tenté de protéger des Tutsis en les faisant fuir vers le Burundi en traversant la rivière Kanyaru.

Son appel devant la Cour d’Appel a commencé en novembre 2024 et s’est conclu le 17 décembre 2024.

Âgé de 67 ans, Hategekimana avait obtenu la nationalité française en 2005. Il a été arrêté en 2018 au Cameroun et extradé vers la France. La décision de le juger a été prise en septembre 2021.

Le ministre de l'Unité nationale et de l'engegement civique, Dr. Jean Damascène Bizimana, a commenté la peine infligée à Biguma, affirmant que la justice a été rendue