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Kagame et Blinken au chevet de la sécurité du Congo-Kinshasa

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 7 novembre 2023 à 08:48

L’épineuse question de la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a été au cœur d’un entretien téléphonique entre le Président de la république, Paul Kagame, et le Secrétaire d’État américain, Antony John Blinken.

Selon un communiqué du ″Village Urugwiro″, la Présidence du Rwanda, relayé sur les réseaux sociaux lundi 06 Octobre, cette discussion s’est focalisée sur la nécessité de résoudre le conflit en cours en RDC, ainsi que sur les approches potentielles, y compris les solutions politiques aussi bien que la voie des négociations.

Lors de cet échange qualifié par le communiqué de cordial et fructueux, le président Kagame a réaffirmé l’engagement du Rwanda à soutenir les efforts de paix initiés par la région, et d’autres voies et moyens pour rétablir la paix et la quiétude en terre congolaise.

Cette conversation téléphonique survient dans un contexte de recrudescence des hostilités impliquant le groupe rebelle du M23 et les forces armées congolaises (FARDC), ainsi que ses supplétifs, composés de divers groupes armés, dont les FDLR.

Les combats se sont intensifiés en début de semaine, notamment à Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma, juste après que le M23 ait pris le contrôle de la zone de Burungu, en territoire de Masisi, de la province du Nord Kivu, une reprise qui témoigne s’il le fallait de l’intensification du conflit depuis un mois.

Dans un récent développement, le M23 a capturé des soldats au front, y compris des éléments de l’armée burundaise, selon ses déclarations.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, depuis Novembre 2021 avec la dernière résurgence du conflit, surtout que ses troupes ont maille à partir sur le champ de bataille avec le M23, qui apparemment continue à prendre le dessus sur l’armée régulière congolaise.

Une allégation que le gouvernement rwandais réfute avec la toute dernière énergie, retournant l’accusation contre la RDC pour son alliance contre nature avec les FDLR, un groupe terroriste dont la majorité de la composante est impliquée dans le génocide commis contre les Tutsi du Rwanda en 1994.

Cet état de fait a été mis en lumière dans un rapport des Nations Unies, signalant que le Congo aurait armé des groupes incluant le FDLR, les Nyatura, les Mai-Mai et autres Wazalendo pour combattre le M23.

Ci-dessus : Le chef de l'état Paul Kagame lors d'un entretien avec le secrétaire d'état américain, Anthony Blinken à Kigali en 2022

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