Dans un communiqué au ton virulent publié récemment, le porte-parole de l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka, a indiqué que, tandis que les acteurs régionaux et internationaux s’emploient à interpréter la déclaration de principes récemment signée, le gouvernement congolais poursuit des déploiements massifs de troupes et mène des opérations militaires dans des zones densément peuplées.
« Alors que tout le monde est absorbé par l’interprétation de la déclaration de principes, le régime illégitime de Kinshasa continue inlassablement de déployer ses troupes sur tous les fronts, de diriger ses armes lourdes vers des zones fortement peuplées et d’intensifier ses offensives dans les Hauts Plateaux d’Uvira, ciblant les villages banyamulenge de Rurambo », a déclaré Kanyuka.
Kanyuka a ajouté que les offensives, menées par une coalition composée des forces gouvernementales congolaises (FARDC), des FDLR, des Maï-Maï Wazalendo et de la Force de défense du Burundi, ont causé la mort de nombreux civils et aggravé une situation humanitaire déjà catastrophique.
Ce communiqué constitue le dernier en date d’une série d’accusations formulées par le mouvement AFC/M23 à l’encontre du gouvernement congolais, dans le sillage des initiatives de paix lancées à Washington et à Doha.
Le 17 juillet, le groupe avait publiquement mis en garde contre la poursuite des agressions militaires menées par Kinshasa, affirmant que celles-ci compromettaient les efforts de paix en cours à Doha, au Qatar.
Deux jours auparavant, le mouvement avait accusé les forces gouvernementales d’avoir tué quatre de ses membres, qualifiant cet acte de manifestation d’« intentions belliqueuses » en totale contradiction avec l’esprit de dialogue.
En outre, Kanyuka avait réaffirmé l’intention du groupe de protéger les civils et d’éliminer les menaces « à leur source », dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
« Nous ne céderons ni à l’intimidation ni aux manœuvres d’un régime illégitime et sanguinaire, qui sacrifie la paix au profit de ses intérêts égoïstes. »
Les négociations de Doha, conduites sous l’égide du Qatar, visent à mettre un terme aux affrontements dans l’est de la RDC, où les rebelles se sont emparés, plus tôt cette année, de vastes zones, dont des villes stratégiques comme Goma et Bukavu. Les rebelles accusent l’administration du président Félix Tshisekedi de marginaliser les communautés kinyarwandophones et de faire preuve de mauvaise gouvernance.

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