Selon un rapport des experts des Nations Unies publié en mai 2025, entre 7 000 et 9 000 soldats burundais sont déployés dans l’Est de la RDC, notamment dans la vallée de la Ruzizi et aux alentours des montagnes de Minembwe. Ces troupes seraient impliquées dans des opérations militaires visant à reprendre le contrôle des zones sous influence de l’AFC/M23.

Le 15 juillet 2025, Alain Tribert Mutabazi, ministre burundais de la Défense, a affirmé que les forces armées de son pays poursuivent toujours leurs missions de maintien de paix, de sécurisation des frontières et de lutte contre les groupes armés opérant dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Cependant, malgré les discussions politiques en cours au Qatar, le porte-parole de l’AFC/M23, Lawrence Kanyuka, a accusé, le 18 juillet 2025, le gouvernement congolais de préparer une guerre imminente en mobilisant notamment des troupes burundaises.

Selon Kanyuka, les forces gouvernementales sont actuellement déployées dans plusieurs zones du Sud-Kivu, avec des renforts venus de Pinga (territoire de Walikale), Lubero, ainsi que de Kisangani, dans la province du Tshopo, pour mener des attaques contre l’AFC/M23. « De nombreux soldats partent de Kalemie vers Uvira, de Bujumbura vers Shabunda et Kisangani. En une semaine, cette coalition a mené des attaques violentes contre nos positions », a-t-il indiqué.

Le porte-parole a également dénoncé l’envoi par le Burundi de 520 soldats supplémentaires à Shabunda, une manœuvre qu’il considère comme une répétition des erreurs du passé. « Ces troupes, a-t-il précisé, se dirigeraient vers Bukavu via Nzibira pour renforcer les forces burundaises présentes dans la vallée de la Ruzizi ».

Lawrence Kanyuka a aussi réaffirmé que l’AFC/M23 se réserve le droit de protéger les populations locales et de se défendre, en détruisant toute menace pesant sur la sécurité dans la région.

Les forces burundaises ont intensifié leur offensive dans le cadre d’un plan visant à reconquérir les territoires perdus