« À la guerre, il est inévitable de subir des pertes. Nos soldats étaient conscients des risques encourus. Même dans une salle de bain, un accident peut être fatal. Sur le champ de bataille, ils sont tombés avec honneur », a déclaré le Général Baratuza.

Ces propos font suite à de violents affrontements survenus le 14 janvier 2025 à Ngungu, dans le territoire de Masisi, entre l’armée burundaise et le groupe rebelle M23. Certaines sources avancent qu’environ 200 soldats burundais auraient perdu la vie. Cependant, le Général Baratuza a qualifié ces chiffres d’exagérés, sans fournir de bilan précis.

Des accusations avaient émergé contre le gouvernement burundais, affirmant que les corps de soldats décédés auraient été transportés discrètement vers des morgues à Bujumbura avant leur enterrement. Ces allégations ont suscité des questions sur le manque de transparence concernant ces pertes.

Le groupe rebelle M23 avait déjà présenté des soldats burundais qu’il détenait en captivité. Certains de ces prisonniers avaient lancé un appel à l’aide internationale pour regagner leur pays. Cependant, en décembre 2023, le Président burundais Évariste Ndayishimiye avait pourtant nié qu’il s’agissait de militaires burundais, déclarant qu’ils étaient des membres du groupe rebelle RED Tabara. Cette affirmation avait été rapidement contestée par les familles des captifs, qui avaient confirmé que ces derniers faisaient bel et bien partie de l’armée nationale.

Les troupes burundaises sont présentes dans la province du Nord-Kivu depuis novembre 2023, suite à un accord signé en août 2023 entre le Burundi et la RDC.

Le porte-parole de l’armée burundaise, le Général de Brigade Gaspard Baratuza, a confirmé la mort de soldats burundais en République Démocratique du Congo (RDC).