Le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique et le groupe « Home » ont appelé, le 29 mars 2023, à la restitution des centaines de crânes et de squelettes collectés par des institutions scientifiques belges.

Cette requête découle de la prise de conscience de la Belgique de son passé colonial et de la violence qui l’a caractérisée.

Les scientifiques belges affirment que ces dépouilles ont été collectées dans un contexte de violence et d’oppression, principalement par des militaires, et doivent être considérées comme des restes humains, non comme des objets de collection.

La plupart de ces restes humains ont été collectés pendant la période coloniale, entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1960, lorsque la Belgique a colonisé la région du Congo, selon Paris Match.

Le groupe « Home » espère que la restitution de ces restes humains contribuera à la guérison et à la réconciliation entre les pays et au sein des communautés, ainsi qu’à mettre fin à une pratique considérée comme moralement répréhensible depuis longtemps.

Le rapport souligne que le rapatriement de ces restes doit se faire avec la plus grande prudence et dans le respect des cultures et des traditions locales.

Le groupe « Home » est composé d’experts en droits de l’homme, de représentants de groupes de la société civile et de membres de la communauté scientifique. Il a été créé en 2017 pour examiner les questions de justice et de réconciliation liées à l’héritage colonial de la Belgique.

La demande du Comité consultatif de Bioéthique de Belgique et du groupe « Home » de rapatrier les restes humains coloniaux congolais et rwandais est un pas important vers la reconnaissance et la réconciliation pour les crimes commis pendant la période coloniale.

Patrick Semal conservateur à l’institut des sciences naturelles de Belgique à Bruxelles.