2024 a été une année de réalisations exceptionnelles pour la Bourse rwandaise. Le chiffre d’affaires total du marché a atteint un nouveau sommet, franchissant la barre des 100 milliards de Frw et clôturant l’année à 129 milliards de Frw, soit une augmentation de 126 % par rapport à l’année précédente. L’indice boursier du Rwanda (RSI) a également connu une hausse significative de 15,86 %.

Les investisseurs ont montré un engagement notable, avec 95,75 % de la participation totale provenant d’investisseurs nationaux. De plus, la participation globale des investisseurs a enregistré une hausse significative de 37,35 %, atteignant ainsi un total de 95 672 investisseurs.

Parmi les temps forts de l’année, on note également l’émission et la cotation de plusieurs produits innovants, y compris la première obligation verte sur le marché de la Bourse rwandaise, émise par Prime Energy Plc, d’une valeur de 9,58 milliards de Frw, et la première tranche d’une obligation de 3 milliards de Frw de Mahwi Grain Millers Plc.

Afin de diversifier les options d’investissement et soutenir le développement durable, la Bourse du Rwanda a lancé plusieurs nouveaux produits financiers. Parmi ceux-ci, les Exchange-Traded Funds (ETFs) et les Real Estate Investment Trusts (REITs) offrent aux investisseurs une option diversifiée, flexible et peu coûteuse.

Les obligations vertes et les obligations liées à la durabilité, qui placent le Rwanda en tête de la finance durable en Afrique, ont également été au centre des réalisations. Ces produits attirent des investissements socialement responsables et soutiennent les objectifs environnementaux du pays. Les lignes directrices de reporting ESG, introduites cette année, garantissent que les entreprises cotées adoptent les meilleures pratiques mondiales en matière de transparence et de durabilité.

Cependant, la Bourse du Rwanda continue de faire face à certains défis. Bien que l’activité sur le marché secondaire ait progressé, elle reste encore faible par rapport à celle des bourses des pays avancés. Par ailleurs, le nombre de produits disponibles demeure limité et la diversification pour les investisseurs reste insuffisante. Bien que la Bourse du Rwanda vise à accueillir en moyenne deux nouvelles entreprises par an, elle n’enregistre actuellement qu’une par an, tendance qui se reflète également sur d’autres bourses africaines.

Des facteurs tels que la faible compréhension de la finance, les faibles taux d’épargne et la réticence des entreprises à devenir publiques ralentissent cette croissance. Cependant, ces obstacles sont loin d’être insurmontables. Avec le soutien des décideurs politiques, des régulateurs et des citoyens rwandais, la Bourse du Rwanda continue de s’efforcer de surmonter ces défis et de développer davantage le marché financier.

Plusieurs autres initiatives sont en cours, notamment le projet d’Infrastructure des Marchés de Capitaux de l’Afrique de l’Est (CMI), qui vise à intégrer les marchés financiers de la région. Ce projet facilitera le transfert de titres et de paiements entre les marchés de capitaux de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ouvrant ainsi la voie à la création d’un marché financier régional dynamique.

La Bourse du Rwanda participe également au Projet d’Interconnexion des Bourses Africaines (AELP), dans le cadre de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf), afin de créer une plateforme de négociation unifiée qui favorisera les investissements transfrontaliers.

Au terme de l’année 2024, la Bourse du Rwanda se positionne comme un modèle de transformation pour les marchés financiers en Afrique. Grâce à des réalisations records, des introductions de produits innovants et un engagement sans faille en matière de durabilité, l’institution pose les bases solides d’un avenir prospère pour le Rwanda.

En 2025, l’initiative Kigali International Financial Center (KIFC) et la présidence de l’ASEA (African Securities Exchanges Association) permettront à la Bourse nationale de consolider sa position en tant que centre financier régional et international, tout en soutenant la vision 2050 du pays et en stimulant une croissance économique durable.

Le chiffre d’affaires total du marché a atteint un nouveau sommet, franchissant la barre des 100 milliards de Frw et clôturant l’année à 129 milliards de Frw.