Sous la direction de Mme Bintou Keita, cette mission onusienne est de plus en plus critiquée pour son inefficacité et ses prises de position controversées. Alors que la MONUSCO devait être le bouclier des populations congolaises face aux violences, elle se retrouve accusée de complicité avec les groupes armés qu’elle devait combattre.
La MONUSCO est depuis plusieurs années sous le feu des critiques pour son manque d’efficacité dans la protection des civils. Plus grave encore, elle a été accusée de collusion avec des groupes armés tels que les FDLR et les ADF. Un exemple marquant est l’utilisation de ses véhicules pour transporter des sacs de matières premières provenant des zones de conflit. Cet acte, rapporté par la presse, a soulevé une vague d’indignation avant d’être rapidement relégué aux oubliettes.
Mais les accusations ne s’arrêtent pas là. À plusieurs reprises, la MONUSCO a été surprise apportant une assistance logistique aux FDLR. Ces révélations, qui se sont multipliées au fil des ans, ont terni la réputation de la mission onusienne et soulevé des questions fondamentales sur son rôle réel en RDC.
Comment une mission déployée pour protéger les civils peut-elle, dans les faits, contribuer indirectement à la perpétuation des violences ?
L’implication de la MONUSCO dans la gestion des massacres a également provoqué l’indignation. Son déficit de rapport sur ces événements tragiques, malgré les ressources dont elle dispose, a été jugé superficiel et insuffisant. Le manque d’enquête de terrain et l’absence d’une réponse forte face aux violences ont renforcé la perception d’une mission déconnectée des réalités du terrain.
Face à ces échecs répétés, la population congolaise a exprimé son exaspération et exigé le départ de la MONUSCO. Bahati Lukwebo, ancien président du Sénat, a même qualifié la mission d’inutile lors d’une visite à Goma, illustrant ainsi la perte totale de confiance des Congolais envers la MONUSCO.
Entre 2013 et 2021, une période de cessation des hostilités s’est installée, offrant une opportunité historique pour une résolution pacifique des conflits en RDC. Pourtant, malgré ce contexte favorable, ni la MONUSCO ni Mme Bintou Keita n’ont pris de mesures concrètes pour consolider cette paix fragile. Les accords qui auraient pu constituer une base solide pour résoudre les causes profondes du conflit, ont été négligés. Pendant huit longues années, aucun effort notable n’a été fait pour encourager la réconciliation ou pour prévenir une résurgence du conflit.
Cette inaction a eu des conséquences dramatiques. Le retour à la guerre en 2021, suite à la décision du gouvernement congolais d’opter pour une solution militaire, a ravivé les tensions, exacerbées par la présence des FDLR aux côtés des FARDC sur la ligne de front.
La MONUSCO, bien qu’informée des implications désastreuses de cette alliance, a continué à fournir un soutien logistique et militaire. Ce choix politique, en faveur de la guerre plutôt que de la paix, a aggravé la situation sécuritaire dans le pays.
Les déclarations et les actions de Mme Bintou Keita au conseil de sécurité des nations unies reflètent une vision idéologique qui semble en décalage avec les attentes de la population congolaise. En soutenant ouvertement une solution militaire, elle a renforcé un cycle de violence qui aurait pu être évité par des négociations diplomatiques soutenues.
Le Secrétaire général des Nations unies lui-même a reconnu l’échec de la MONUSCO et des FARDC à accomplir ce que le M23 a réussi à faire : neutraliser d’autres factions armées et stabiliser les zones sous son contrôle. Cette reconnaissance de l’échec onusien soulève de sérieuses questions sur la crédibilité de la mission.
La communauté internationale se doit de repenser le rôle de la MONUSCO en RDC. Est-il encore justifiable de maintenir une mission qui, au lieu de protéger, a été accusée de contribuer à la perpétuation du conflit ?
Les Nations unies doivent revoir leur approche et privilégier une stratégie axée sur la paix durable et la réconciliation, sans quoi la population congolaise continuera de subir les affres d’un conflit interminable.
La MONUSCO, sous la direction de Mme Bintou Keita, a échoué à remplir son mandat en RDC. Son inaction prolongée et son soutien à des alliances militaires controversées témoignent d’une défaillance institutionnelle qui a eu des conséquences dramatiques pour la population civile. Il est impératif de réévaluer la mission des Nations unies en RDC et de s’engager résolument vers une résolution pacifique du conflit. Le peuple congolais ne peut plus attendre.
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