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La RDC : quand les intérêts stratégiques l’emportent sur les droits humains

Redigé par Tite Gatabazi
Le 8 août 2024 à 03:32

Ce monde est régi par les intérêts et le rapport de force, les droits de l’homme n’étant qu’un habillage.

La réalité de la République Démocratique du Congo (RDC) en est une illustration marquante. Plus de vingt ans de présence de l’une des plus grandes forces des Nations Unies n’ont pas réussi à stabiliser la région ni à protéger efficacement les civils.

Au contraire, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a souvent été accusée d’inaction et de complicité avec certains groupes armés, préférant prêter main-forte au groupe génocidaire FDLR aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Les intérêts stratégiques que représente la RDC, notamment ses vastes ressources minérales, sont un facteur constant des crises récurrentes dans la région des Grands Lacs.

La bataille entre la Chine et les pays occidentaux pour le contrôle de ces minerais rares souligne les enjeux géopolitiques en jeu. Les régions de l’Ituri, de Beni et du Sud-Kivu, gravement touchées par la violence, sont souvent absentes des discussions internationales de haut niveau, renforçant l’idée que les intérêts stratégiques priment sur les besoins humanitaires.

La récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU permettant à la MONUSCO de soutenir les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est perçue comme alignée sur des intérêts stratégiques plutôt que sur une véritable recherche de la sécurité et de la stabilité dans l’Est de la RDC.

La décision de prolonger le mandat de la MONUSCO, initialement prévu pour se terminer en avril 2024, reflète l’influence de ses bailleurs de fonds plutôt que les besoins de la population congolaise.

En somme, faute d’un diagnostic sérieux, la thérapie est aussi mauvaise. La poursuite de la présence de la MONUSCO sans aborder les causes profondes du conflit illustre cette approche défaillante.

La priorité donnée aux intérêts stratégiques sur les préoccupations humanitaires authentiques continue d’entraver les efforts vers une paix et une stabilité durables dans la région.

Pour aborder ces problèmes efficacement, il est nécessaire de comprendre de manière exhaustive les causes sous-jacentes du conflit et de se concentrer sur le bien-être des populations affectées plutôt que sur les intérêts géopolitiques.
Ainsi va le monde pour ceux qui s’accrochent encore à l’éthique.

La MONUSCO prise en flagrant délit avec des minerais
La population de Goma manifeste contre la présence de la MONUSCO

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