Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) a fait part des informations inquiétantes émanant du ministère fédéral de la santé et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : sept des 18 États du pays enregistrent près de 3 000 cas suspects de choléra, dont 89 décès, jusqu’à la date du 12 novembre. Ces chiffres représentent le double de ceux rapportés il y a moins de trois semaines.

Face à cette situation alarmante, l’OCHA a souligné que les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires renforçaient leur réponse à l’épidémie en mettant l’accent sur la détection et le traitement des cas. De plus, des campagnes de vaccination devraient être lancées dans les États touchés d’ici la fin du mois de novembre, conformément à Xinhua.

Les humanitaires ont mis en lumière le fait que près de deux tiers de la population soudanaise étaient privés d’un accès adéquat aux soins de santé, et que plus de 70 % des établissements de santé situés dans les zones de conflit étaient hors service. Depuis le début du conflit en avril, l’OMS a enregistré pas moins de 60 attaques visant les infrastructures de santé au Soudan.

L’OMS a précisé que la première flambée de choléra avait été signalée dans l’État de Gedaref, à l’est du pays, pour rapidement se propager jusqu’à la capitale, Khartoum, dans la région centre-est, et au-delà. Cette propagation rapide de l’épidémie suscite une grande préoccupation parmi les acteurs humanitaires et les autorités sanitaires qui redoublent d’efforts pour faire face à cette crise sanitaire majeure.

La guerre civile au Soudan aggrave l’épidémie de choléra