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La responsabilité

Redigé par Tite Gatabazi
Le 2 novembre 2022 à 12:22

La notion de responsabilité offre matière à réflexion à tous, qu’ils soient ou non spécialistes de droit ou de philosophie.

Avec la notion de responsabilité, on a un terrain de réflexion où tous peuvent se retrouver et déployer une argumentation des actes posés.

La responsabilité aborde des traitements plus larges et transversaux, au-delà du seul domaine moral et éthique.

Il traite d’abord et avant du droit, de la politique, des affaires et des rapports sociaux.

De cette articulation entre philosophie, morale, droit et théorie de l’action, elle peut et doit susciter une interrogation sur le rapport du sujet à ses actes.

Sur la nature et le sens de la personnalité, la compréhension de sa continuité temporelle, le partage entre le volontaire et l’involontaire, ou encore la nature de ses relations à autrui, par la profondeur de la réflexion et la maturité intellectuelle dont il faut faire preuve.

Il faut pour y parvenir, disposer d’une culture philosophique, d’un bagage méthodologique et argumentatif suffisant, d’une analyse conceptuelle et parfois l’expression écrite, notamment syntaxique et orthographique.

Certes, l’usage ordinaire du terme peut inviter dans une certaine mesure à une certaine identification.

Etre une personne responsable, assumer ses responsabilités, ne pas les esquiver, répondre de soi et des autres : c’est bien là être vertueux, être moral et accomplir son devoir.

Une personne responsable est fiable, digne de confiance, donc un une personne bien et moral. Ce qui donne nécessairement à penser le rapport à la causalité et à l’imputabilité. C’est la question du rapport du sujet à ses propres actions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Les fondements ou les conditions de possibilité de la responsabilité, mettant en avant la conscience explicite de ses actes et le caractère libre de la décision.

Aristote procède également à un examen approfondi de ces deux critères, ce qui le conduit à préciser le périmètre de la responsabilité.

Le premier critère, celui de la contrainte, ne peut rendre l’acte involontaire et donc déresponsabiliser qu’à deux conditions : que cette contrainte s’exerce de l’extérieur et que la contrainte dépossède totalement l’agent de son statut de principe de l’acte.

Cela signifie que les contraintes intérieures, comme celles que certaines passions peuvent exercer sur ma rationalité, ne font pas de mon acte quelque chose d’involontaire. Je suis mes passions tout autant que ma raison et ce que j’accomplis sous l’emprise de la passion dépend bien de moi.

De la dimension problématique engagée par la distinction entre le « faire » et le « laisser faire », entre l’acte et l’omission. Que nous soyons responsables non seulement de ce que nous faisons, mais de ce que nous laissons ne faire en n’intervenant pas, la seule existence d’une sanction pour non-assistance à personne en danger suffit à l’attester.

Que la réflexion sur l’articulation entre responsabilité et liberté, sur la liberté comme condition de possibilité de la responsabilité puisse constituer un moment essentiel de cette réflexion, cela ne fait pas le moindre doute.

La responsabilité est aussi quelque chose que nous devons ressaisir et assumer, entre une compréhension de la responsabilité comme imputabilité et une compréhension de la responsabilité comme vertu et exigence.

La responsabilité est notre devoir. Certains la considèrent comme une contrainte extérieure et une nécessité sociale ou une condition de la vie en collectivité.

La responsabilité est un devoir qui fait notre noblesse.


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