Intervenant lors de l’examen du projet de loi portant ratification de l’accord conclu le 27 juin à Washington entre Kigali et Kinshasa, le ministre a rappelé que cet engagement découle de la volonté du Rwanda de promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
À cette occasion, la députée Christine Mukabunani a interrogé le ministre sur les retombées possibles de l’accord en termes diplomatiques. « En acceptant de signer cet accord, les pays qui avaient imposé des sanctions au Rwanda vont-ils les lever ? le démantèlement des FDLR ainsi que la levée du dispositif de défense se feront-ils simultanément ou par étapes ? », a-t-elle demandé.
« Cet accord de Washington n’avait pas pour objectif la levée des sanctions. Les pays qui les ont imposées l’ont fait pour leurs propres raisons — nous les avons d’ailleurs dénoncées à plusieurs reprises. Nous l’avons encore souligné récemment, car ces sanctions ont entravé la capacité de ces pays, en particulier ceux d’Europe et d’Amérique du Nord, à contribuer de manière constructive à la recherche d’une solution. » a répondu le ministre Nduhungirehe.
Le chef de la diplomatie rwandaise a également pointé du doigt les tentatives de certains pays de s’immiscer dans le processus de paix, malgré leur posture hostile antérieure. « Certains cherchaient à revenir par des manœuvres détournées en se greffant à cet accord, alors qu’en janvier et février, ils parlaient ouvertement de sanctions contre le Rwanda, sans même mentionner la région, ce qui montre bien qu’ils avaient choisi le camp de la RDC », a-t-il affirmé.
Il a tenu à souligner que la signature de cet accord n’était pas un geste diplomatique visant à amadouer les partenaires internationaux. « Cet accord n’a pas pour but de supplier qui que ce soit. Nous ne sommes pas dans une logique de supplication. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Nous avons signé cet accord parce que nous voulons la paix dans la région, et non pas pour que les pays européens lèvent les sanctions contre nous », a-t-il martelé.
Selon lui, cette période de sanctions a été l’occasion pour le Rwanda de tirer des leçons sur l’importance de l’indépendance économique et politique. « Je pense que ces derniers mois nous ont enseigné que le Rwanda doit réellement devenir autonome, apprendre à vivre sans que les bailleurs de fonds utilisent leur aide comme un outil de pression. Tous les financements qu’ils nous accordent pour les projets sont utilisés conformément à leur destination. Lorsqu’ils cherchent à en faire un levier dans des conflits politiques, nous ne l’acceptons pas. »
Parmi les pays à l’origine des sanctions figure la Belgique, accusée par Kigali d’avoir pris position en faveur de la RDC et d’avoir activement fait campagne pour l’adoption de mesures punitives contre le Rwanda. Cette attitude a conduit Kigali à suspendre ses relations diplomatiques avec Bruxelles.
Le gouvernement du Rwanda a réaffirmé à plusieurs reprises qu’il ne se laissera pas dicter sa conduite par des puissances étrangères, insistant sur le fait que ses actions sont guidées par la défense des intérêts nationaux et la sécurité de sa population.

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